Baisse de consommation des produits bio de près de 5 % entre 2022 et 2023, hausse des charges sur les fermes. La filière bio connaît un contexte difficile. Sur la Bretagne, la collecte a chuté de 4,8 % en 2023 et devrait encore baisser de 2 % en 2024. L’arrêt de collecte de 26 éleveurs en bio par Lactalis d’ici 2 ans inquiète. « Cela peut-il se reproduire ailleurs ? », se demandent les éleveurs. Globalement en France, les industriels déclarent avoir du mal à valoriser le lait bio. Chute de collecte bio en Bretagne depuis 2 ans Olga (ex-Triballat) a aussi annoncé en mars 2024 l’arrêt de collecte à horizon 2 ans chez 15 producteurs du Cotentin et du Bessin, « en les accompagnant pour trouver des solutions. » Aujourd’hui, « nous sommes obligés de regarder nos achats par territoire, en tenant compte de la localisation de nos sites de transformation », déclare Arnaud Ménard, d’Olga. Il met aussi en avant des difficultés dues « aux écarts de collecte liés à la saisonnalité. » Seule voie, l’organisation des producteurs « Nous devons trouver des solutions pour que les éleveurs bio retrouvent une valorisation. On ne pourra pas faire du lait bio au prix du conventionnel », a souligné Yohann Barbe, président de la FNPL. Il invite les éleveurs à s’organiser davantage, en allant jusqu’à un transfert de propriété contractuelle vers l’OP. « Cela sécurise le producteur, il ne se retrouve pas seul face à son unique acheteur. » « Seule l’organisation des producteurs peut maintenir la bio sur les territoires », continue Pierre Moineau, membre de l’OP Lait Bio Seine et Loire qui représente 530 producteurs sur le Grand Ouest, livrant à 7 laiteries. Léo Lechevalier, membre de Biolait (société gérée par 2 500 éleveurs installés sur 74 départements)…

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