Comme attendu par les professionnels, le ministère de l’Agriculture a publié, le 8 novembre au Journal officiel, un arrêté faisant passer au niveau de risque « élevé » pour l’influenza aviaire sur l’ensemble du territoire métropolitain dès le 9 novembre. La décision d’élévation du niveau de risque épizootique à son maximum sur l’ensemble du territoire est fondée sur la dynamique forte et persistante de circulation du virus dans l’avifaune sauvage en Europe, notamment migratrice, dans les couloirs de migration traversant la France. Ces migrations ont d’ores et déjà commencé et s’intensifient.La circulation du virus de l’IAHP H5 en Europe est plus précoce que l’année dernière. De plus, la détection dans les 2 foyers en basse-cour (Pas-de-Calais / Saône-et-Loire) du génotype FR20 témoigne de l’arrivée en France d’oiseaux sauvages migrateurs infectés. Ce génotype FR20 est celui identifié en Europe sur l’avifaune, alors que le FR9 est le génotype trouvé en France en élevages et jusqu’à présent dans l’avifaune autochtone (goélands).La mise à l’abri des volailles est justifiée comme mesure de contrôle de l’introduction de virus IAHP pour réduire ou supprimer l’interface entre les oiseaux sauvages et oiseaux domestiques. En effet, tous les génotypages des souches isolées dans les foyers cette saison correspondent à des génotypes régulièrement détectés dans l’avifaune sauvage. Cette mise à l’abri est également fondée pour les canards vaccinés car la vaccination ne peut prévenir dans les tous les cas l’introduction du virus de l’IAHP. La vaccination réduit l’excrétion et limite ainsi d’éventuelles diffusions inter-élevages….
La France passe en risque élevé influenza
Le passage en risque élevé influenza aviaire se traduit par un confinement des volailles dans les poulaillers pour éviter tout contact avec l’avifaune sauvage.