La lentille veut sa place dans l’assiette

Même si la Bretagne n’est pas une terre de production de légumineuses à graines, elle pourrait le devenir, à conditions de lever certains freins et d’organiser une filière performante.

champ de lentilles - Illustration La lentille veut sa place dans l’assiette
Pour la lentille bretonne comme pour d’autres légumineuses à graines, 
le problème n’est pas seulement agronomique ; il est aussi commercial.

En 2024, toutes les parcelles de lentilles ont été récoltées dans la région. Les rendements sont en baisse par rapport à 2023. Elles sont semées en association avec une céréale qui est écimée en fin de cycle pour faciliter le tri. Un tri qui se fait à la table densimétrique et au trieur optique. L’objectif est d’arriver à une marge comparable à un pois légume Concurrence du Canada « À terme, l’objectif est d’arriver à une marge comparable à un pois légume », indique Jean-René Menier, président de l’association Leggo (légumineuses à graines du Grand Ouest) et de la station expérimentale d’Auray. « Actuellement, c’est illusoire en raison des importations à bas prix du Canada ; la culture de lentille n’y est pas soumise aux mêmes normes qu’en Europe. Les Canadiens pulvérisent du glyphosate sur les plantes jusqu’à quelques jours avant le battage, avec une fonction de séchage (pratique interdite mais largement utilisée), que nous devons faire mécaniquement ». La France reste dépendante des importations en provenance majoritairement du Canada, mais également de Chine et de Turquie. Parler le même langage entre opérateurs Leggo travaille à la création d’une filière en collaboration avec différents opérateurs. « Pour que la marge rémunère le travail de l’agriculteur, les estimations montrent qu’il suffirait de répercuter un centime de plus par assiette de lentille (à condition que ce centime revienne entièrement au producteur). Pour y parvenir, nous devons continuer de communiquer entre différents maillons de la filière. Nous, producteurs, parlons en euros par tonne quand les décideurs des collectivités parlent en centimes par portion… ». Des contrats tripartites, du champ à l’assiette, devront être finalisés avant d’assurer des revenus suffisants aux agriculteurs. Bernard Laurent De l’huile de cameline pour les avions Sur le papier, la cameline a tout d’une plante idéale pour produire de…

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