Nommée au cœur de l’été, la nouvelle directrice départementale du Crédit Mutuel de Bretagne a parcouru le Finistère de long en large ces derniers mois. Ce qui n’est d’ailleurs pas pour déplaire à cette Quimpéroise de naissance, petite-fille de patron- pêcheur du Guilvinec, qui revendique son goût pour le terrain. Actuaire de formation, Karine Pan-Puillandre a travaillé durant quinze ans dans le domaine des risques au sein du groupe Crédit Mutuel Arkéa avant de rejoindre le Crédit Mutuel de Bretagne en 2021, à la direction départementale des Côtes d’Armor. Un territoire où l’agriculture occupe une place prépondérante. Et qui lui a permis de se découvrir une forte appétence pour ce secteur d’activité.
Pousser les feux de l’installation
Désormais à la tête du Finistère – « Là où tout a commencé pour notre groupe, il y a près de 100 ans. Et c’était déjà pour servir l’agriculture » –, la dynamique quinquagénaire reconnaît se nourrir des succès de ses équipes. « Partout où je vais, l’on me vante le professionnalisme de nos spécialistes agricoles ». Un savoir-faire reconnu qui a notamment permis à l’établissement bancaire coopératif de financer, l’an dernier, l’installation de 40 % des jeunes agriculteurs finistériens. « Sur 5 ans, à l’échelle du département, ce sont au total quelque 250 jeunes dont nous avons accompagné les premiers pas professionnels ». Un créneau sur lequel elle entend bien pousser les feux à l’avenir. « L’installation des jeunes agriculteurs représente un enjeu majeur pour notre territoire confronté à la problématique du renouvellement des générations ». Parallèlement, le CMB souhaite aussi conquérir de nouveaux clients auprès des exploitations déjà existantes et ainsi renforcer sa présence sur le marché agricole.
Certes, dans un monde agricole en pleine transition, les repères sont chahutés. Mais face à la taille moyenne des exploitations qui augmente, aux modes de consommation qui évoluent et à tous ces nouveaux profils, parfois non issus du milieu agricole, désormais attirés par le métier, Karine-Pan-Puillandre affiche sa sérénité. « Avec le concours des administrateurs de la Caisse de Bretagne, qui sont tous des professionnels de l’agriculture, le Crédit Mutuel de Bretagne a élaboré une politique sectorielle agricole parfaitement claire. Nous accompagnons toutes les formes d’agriculture existant en Bretagne, dès lors qu’un projet est viable économiquement, vivable socialement et durable sur le plan environnemental ».
Et à l’heure où les groupes bancaires sont confrontés à la hausse du coût du risque, la directrice départementale tient à rappeler que, contrairement à certaines idées reçues, « le secteur agricole n’est pas plus risqué que les autres. La situation de la très grande majorité de nos clients et sociétaires agriculteurs est saine ». Les voyants sont donc au vert pour que se poursuive la belle histoire nouée entre le CMB et l’agriculture.
La preuve par l’exemple
Sans dévoiler le contenu du prochain plan stratégique à horizon 2030, en cours de finalisation, Karine Pan-Puillandre rappelle que « les fondations posées les années précédentes seront conservées. Le Crédit Mutuel de Bretagne est un acteur engagé au service de son territoire. C’est aujourd’hui un partenaire de référence du marché de l’agriculture et il entend continuer à jouer pleinement son rôle aux côtés des exploitations bretonnes, dans toute leur diversité ».
Pour la directrice départementale, l’atout majeur du Crédit Mutuel de Bretagne réside dans sa « capacité à accompagner une exploitation sur l’ensemble de son cycle de vie, de l’installation à la transmission. Une vie professionnelle est faite de hauts et de bas. Et nous nous devons d’être là dans les bons moments comme dans les périodes plus délicates ». Une « marque de fabrique » à laquelle est très attachée cette adepte de la preuve par l’exemple.
Autres points forts sur lesquels la dirigeante finistérienne souhaite s’appuyer : l’expertise et la proximité. « Proches du terrain, les pôles professionnels et patrimoine travaillent en étroite complémentarité avec les caisses locales, le centre d’affaires entreprises et le centre de gestion patrimoniale. À cette impressionnante force de frappe CMB, s’ajoutent les synergies nouées avec des filiales du groupe comme Arkéa Banque Entreprises et Institutionnels ou Arkéa Crédit Bail. Nous travaillons en circuit court pour apporter des réponses rapides et pertinentes aux besoins de nos sociétaires agriculteurs ». Sans oublier « la richesse que constitue la présence de 70 agriculteurs au sein des conseils d’administration de nos caisses locales du Finistère ». Un ancrage local que le Crédit Mutuel de Bretagne entend bien mettre à profit pour poursuivre sa trajectoire de développement en agriculture.
Jean-Yves Nicolas