Sur le sujet de la signature du Mercosur, les Jeunes Agriculteurs du département n’ont pas choisi pour l’instant de mener des actions sur le terrain.Pour autant, « nous devons alerter les citoyens bretons : avec cet accord, on laisserait entrer en Europe des denrées sud-américaines produites avec des molécules interdites ici depuis plus de 30 ans », lance Yann Le Gac, président du syndicat. Et d’ajouter que « nous importons déjà des produits brésiliens, mais on ne sait pas les tracer ».L’inquiétude monte également à l’approche des négociations commerciales avec la grande distribution, « ces origines à bas prix vont forcément peser, car les GMS pourront trouver moins cher ailleurs ». Un moment mal choisi pour les JA, « on sent un mal-être, on est juste à l’équilibre ».« Avec 99 000 t de viande de bÅ“uf importées, 180 000 t de volaille et 25 000 t de viande de porc, on subventionne la déforestation. Or garder une agriculture forte et variée en Europe est important. La France est un des pays qui a créé cette Europe, ce serait dommage de ne pas avoir notre mot à dire sur ce Mercosur. D’autres pays comme la Pologne, la Belgique et l’Italie seraient aussi contre, ils ont comme nous un historique agricole », estime le président.Mégane Le Bars, secrétaire générale des JA 29, ajoute : « Nous avons fait nos preuves au niveau qualité de notre agriculture. Le fait d’importer des produits qui n’ont pas notre équivalence contribue au ras-le-bol des agriculteurs, cela ne pousse pas à nous soutenir. C’est aussi un non-sens par rapport à Égalim, loi censée donner un nouveau souffle aux agriculteurs ».Fanch Paranthoën…

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