À son installation en 2019 sur la ferme de ses parents, Christian Le Corre a repris une exploitation voisine, dont les terres étaient imbriquées dans le parcellaire existant. « Les 2 fermes étaient similaires, avec un système pâturant et une petite part de maïs ». 74 ha sont venus compléter les 65 ha déjà en place, ces 140 ha servent à nourrir un troupeau de 125 vaches. « Par la même occasion, j’ai créé des chemins sur environ 2 km et aménagé un pont pour enjamber la rivière ». De suite, la conversion en agriculture biologique a démarré. Le pont a été créé dès l’installation de Christian. La part d’herbe dans la ration est conservée et même accentuée, « ici le troupeau pâture suivant les années 11 mois sur 12 ». Un fond de maïs est distribué après la traite (3 kgMS/VL) pendant les mois d’hiver pour que les laitières aillent aux paddocks « le ventre vide. Si le temps se gâte, elles rentrent à midi ». Pour conserver un bon état des parcelles en période hivernale, chaque paddock possède son entrée et sa sortie. Les terres les plus humides sont pâturées en automne afin de les laisser au repos plus tard dans l’année. « On a des hivers de plus en plus doux, il y a toujours de la pousse ». Les paddocks sont déprimés tôt dans la saison, autour du 15 janvier. Ainsi, « nous ne sommes pas débordés par les pousses de printemps ». Le coût alimentaire est faible, il se situe à 25 €/1 000 l. 1 à 2 kg de lait « gratuit » Même si l’herbe a une moindre valeur alimentaire entre novembre et janvier, « nous mesurons un gain en faisant sortir le troupeau, de 1 à 2 kg de lait. C’est gratuit,…
Dossier technique
Le pâturage continue même en hiver
Gaec Le Corre, à Brasparts (29) + Sortir ses vaches toute l’année permet de gagner en production laitière, à un faible coût. Une technique simple utilisée par Christian et Bernard Le Corre.