Le statut des agricultrices, un combat de toujours

La projection du film d’Édouard Bergeon a réuni un public nombreux à Carhaix. Dans ce documentaire, la place de la femme dans la ferme est richement illustrée par de nombreux témoignages.

Soirée Femmes de la terre à Carhaix - Illustration Le statut des agricultrices, un combat de toujours
Après la projection du documentaire, chaque participante a été invitée à écrire des suggestions pour l'avenir des femmes.

Le film « Femmes de la terre » réalisé par Édouard Bergeon propose une véritable plongée dans l’histoire agricole. Projeté la semaine dernière à Carhaix lors d’une soirée organisée par la MSA d’Armorique, ce documentaire revient sur des moments clés du métier au travers du prisme féminin. Des témoignages poignants, comme celui d’Anne-Marie Crolais, entre-autres présidente du CDJA 22 dans les années 70, reviennent sur la situation des femmes. « Ma mère a porté sa famille et sa ferme. Je lui ai dit : je serai agricultrice, mais pas comme toi », peut-on entendre de la part de la costarmoricaine. Quand la technologie et les machines débarquent dans les champs, les mères de famille sont laissées pour compte en ce qui concerne les équipements ménagers ; pourtant elles assurent ces tâches ménagères et la tenue de la maison, en plus des travaux des champs. « C’est une erreur d’avoir abandonné le matériel aux hommes », selon une femme interviewée dans le film. L’histoire retiendra notamment la date de 1968, avec l’entrée en vigueur de la TVA, ce qui a bouleversé le quotidien des fermes. « Les femmes ont été formées pour la gestion des papiers ; elles ont pris un peu de pouvoir ». S’installer est devenu un choix, ce n’est plus une obligation Ne plus se sous-évaluer Beaucoup d’agricultrices, terme ayant fait son apparition dans le dictionnaire Larousse seulement en 1961, sont venues assister à cette soirée et ont alimenté des échanges nourris. Une participante estime que « les non-issues décident désormais de leur installation. C’est devenu un choix, non une obligation. On s’installe en revendiquant une reconnaissance sociale, on ne veut plus se sous-évaluer ». Une autre personne fait observer qu’en plus d’une égalité homme/femme dans le monde du travail, « il faut aussi une égalité femme/femme »,…

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