Le problème des dégâts générés par les sangliers sur les cultures s’amplifie d’année en année. « En 2024, certains agriculteurs ont été obligés de ressemer jusqu’à 3 fois. Les coûts moyens s’élèvent à 1 500 € par exploitation touchée, ce chiffre pouvant atteindre 8 000 € », ont indiqué les agriculteurs venus manifester lundi 25 novembre à l’appel de la FDSEA et JA 35. Ils étaient une cinquantaine devant la DDTM où ils ont déversé des cannes de maïs et une dizaine de sangliers morts « pour inciter les pouvoirs publics à agir ».« Il faut réguler très fort et très vite ! », se sont fâchés les producteurs se déclarant « à bout de nerfs ». Ils se sont ensuite rendus sur le site de la Fédération de chasse. « Au début des années 2000, 870 sangliers étaient tués chaque année. En 2023, ce chiffre dépasse les 6 000. 277 ha ont été déclarés détruits. » Les agriculteurs pointent du doigt plusieurs raisons à cette prolifération telles que l’absence de répulsif efficace homologué en traitement de semences, la baisse de nombre de chasseurs, l’absence de régulation collective par les professionnels (battues administratives)…« Pouvoir prélever toute l’année »Certes, « des moyens ont été mis en place pour tempérer la colère des agriculteurs (bracelet à 10 € pour les sangliers de moins de 25 kg, autorisation du tir à l’affût, prolongation de la période de chasse), mais cela ne suffit plus à contenir la population de suidés sur le département. »La FDSEA et les JA demandent une augmentation des prélèvements et la fin des tirs sélectifs, la ressource n’étant pas menacée. « Le prix des bracelets pour tuer les sangliers pourrait être abaissé voire gratuit. Nous demandons aussi le classement des sangliers en nuisibles afin de permettre leur prélèvement toute l’année….
Les populations de sangliers trop peu régulées