Les taries au service de la productivité laitière

Productivité laitière À l’EARL de Creac’h Allen à Kergloff (29) - L’objectif de Florent et Amélie est d’optimiser chaque étape de la production laitière grâce à l’innovation et la rigueur. Ils ont d’abord perfectionné l’élevage des génisses, puis renforcé le suivi des vaches taries. Distribuer des rations parfaitement équilibrées pour chaque type d’animaux permettant d’atteindre aujourd’hui une production moyenne de près de 38 kg/VL/j avec une marge sur coût alimentaire de 11,4 €/VL/j.

4 personnes dans une stabulation avec des vaches - Illustration Les taries au service de la productivité laitière
Paul Dilasser, technicien Nutrition bovine, avec Amélie et Florent Le Bail, devant la ration spécifique vaches taries et Raphaël Rivoalen, responsable territoire 29.

Avec l’installation d’un robot de traite supplémentaire, ils visent les 40 kg/VL/J pour maximiser la rentabilité de l’exploitation sans augmenter la charge de travail. Pour cela, ils commencent par miser sur les taries.

Réduction des pathologies au vêlage

En distribuant une ration spécifique aux vaches taries, l’enjeu majeur pour Florent et Amélie Le Bail était de diminuer les pathologies au vêlage. Depuis 3 ans il n’y a plus de problèmes de non-délivrances et de fièvres de lait. Cette ration est distribuée aux vaches taries quatre semaines avant vêlage. Depuis février, ils ont une mélangeuse pour distribuer des rations homogènes et pesées. Cela a contribué à réduire considérablement les pathologies au vêlage, un investissement qui s’avère payant. « Je vois aussi l’impact sur la santé des veaux, il y a moins de diarrhées, c’est que le colostrum est de meilleure qualité », souligne Amélie Le Bail.

13,5 % de MAT pour les vaches en préparation vêlage

Avec l’évolution de la productivité du troupeau, un ajustement des apports nutritionnels s’est imposé. Paul Dilasser, technicien en nutrition bovine Eureden, a accompagné les éleveurs pour réajuster le niveau de MAT. Il explique : « La ration était un peu juste en protéines et en vitamines, d’où la nécessité d’adapter pour couvrir les besoins du troupeau ».

Pour les élevages les plus productifs, pour lesquels les vaches taries ont aussi des besoins supérieurs, le Perixo Prépa est désormais préconisé à 3,5 kg/vache tarie/jour, c’est la quantité nécessaire pour atteindre 13 à 13,5 % de MAT dans la ration totale. Il est capital d’atteindre ces niveaux de MAT pour assurer une bonne qualité des colostrums et donc une meilleure santé des veaux, mais aussi pour favoriser l’ingestion des vaches en début de lactation.

Note d’état corporel (NEC) et performances de reproduction

Florent Le Bail observe également des améliorations sur la condition physique des vaches grâce à l’ajout de paille broyée, à l’appétence du Perixo prépa ainsi qu’aux valences hépatoprotectices (choline et méthionine rumino-protégée) et de prévention de l’inflammation (Nutrixo Elite) contenues dans cet aliment. « Depuis ces ajustements, les vaches maintiennent mieux leur état corporel, elles sont vraiment en forme et les pics de lactation sont meilleurs », souligne-t-il. Selon Amélie Le Bail, les chaleurs surviennent en moyenne 40 jours après le vêlage. En conséquence, l’Intervalle vêlage-vêlage (IVV) est passé de 397 jours en 2021 à 367 jours, et l’âge au premier vêlage est de 24 mois. Des performances qui contribuent à la durabilité de leur élevage.

Optimisation du temps de travail

Ces nouvelles méthodes permettent aussi un gain de temps considérable. « Distribuer une ration spécifique demande de nouvelles habitudes au départ, mais réduit les problèmes au vêlage et les interventions vétérinaires » souligne l’agricultrice. Ce nouveau mode de gestion optimise ainsi le temps des éleveurs, leur permettant de se consacrer à d’autres tâches stratégiques.

Ces éleveurs montrent qu’une gestion minutieuse et un suivi adapté des besoins de chaque animal sont les clés pour construire un élevage durable et performant.

Marine Rozec / Eureden

L’exploitation : EARL Creac’h allen ; 2 associés ; SAU 140 ha ; 70 vaches laitières ; 40 mères allaitantes ; 690 000 L.


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