Dossier technique

Les vaches vont pâturer en hiver

Gaec Guines, à Rives-du-Couesnon (35) - Jean-Philippe et Loïc Guines utilisent beaucoup le pâturage pour leurs 110 vaches croisées en bio. Désormais, ils le prolongent en hiver. Les vêlages groupés, les vaches nourrices… sont d’autres innovations techniques instaurées sur le Gaec.

Les vaches ruminent sur une pâture avec des arbres dans le fond. - Illustration Les vaches vont pâturer en hiver
Les Prim’Holstein sont croisées « avec la Jersiaise pour les taux et le déplacement au pâturage, et la Rouge scandinave pour la rusticité. » | © Paysan Breton

Au Gaec Guines à Rives-du-Couesnon, l’autonomie est recherchée, avec un fort recours au pâturage dans la ration, dans l’objectif de maintenir une bonne efficacité économique et d’assurer la rémunération des 2 associés et de leur salarié. « Nous avons signé une première mesure agroenvironnementale en 2010 et la conversion en bio a été initiée en 2018 », a retracé Loïc Guines lors d’une porte ouverte organisée sur l’exploitation début octobre par la Chambre d’agriculture de Bretagne. 125 ha de prairies, 5 ha de maïs Aujourd’hui, les éleveurs gèrent un troupeau de 110 vaches croisées (Prim’Holstein, Jersiaise, Rouge Scandinave) et commercialisent 521 000 L de lait. Le renouvellement est limité à 14 %. Sur la SAU de 130 ha, 5 ha sont en maïs ensilage, 96 ha en prairies temporaires et 29 ha en prairies naturelles. Les producteurs ont fait le choix de grouper les vêlages au printemps pour caler le pic de lactation avec la saisonnalité de l’herbe. « En hiver, nous passons en monotraite pendant un mois puis la salle de traite est fermée pendant un mois », note Jean-Philippe Guines. Chargement allégé sur les pâtures en hiver Les éleveurs ont aussi mis en place le pâturage hivernal des vaches laitières, en plus des génisses et des vaches taries. « De début novembre à fin février cette année, il est tombé 475 mm de pluie et il y a eu 19 jours de gel. Au final, les vaches laitières n’ont pas eu accès au pâturage seulement 5 jours. 38 ha étaient disponibles, divisés en 24 paddocks. Le temps de retour sur paddock était de 37 j. Le chargement instantané passe de 100 m2/UGB/j au printemps à 273 sur la période hivernale », chiffre Stéphane Boulent, conseiller à la Chambre d’agriculture de Bretagne, qui a participé au suivi. Pour une…

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