L’IA transforme le secteur agricole

Moins de tâches administratives, nouvelles solutions phytosanitaires, traçabilité plus simple… L’intelligence artificielle (IA) va amener des changements en agriculture.

Les trois intervenants lors de la table ronde - Illustration L’IA transforme  le secteur agricole
De gauche à droite : Cyril de Sousa Cardoso, Rachel Rama et Aurélien Verleyen. | © Paysan Breton

« Si les bases de l’IA ont été fondées dans les années 50, elle rentre aujourd’hui dans une phase de maturité. Nous pouvons désormais directement dialoguer avec elle », introduit Cyril de Sousa Cardoso, dirigeant de Polaria (spécialiste IA). L’automatisation a bouleversé le travail manuel, « l’IA va révolutionner celui des ‘cols blancs’ ». Intervenant lors des Assises de l’agriculture et de l’alimentation, organisées par Ouest-France le 14 novembre à Cesson-Sévigné (35), il a ajouté : « En agriculture et agroalimentaire, l’IA n’attaquera pas la valeur ajoutée centrale comme cela pourra être le cas dans d’autres métiers. Ces secteurs seront plutôt ‘augmentés’ par l’IA. » Elle pourra « faciliter les tâches administratives, permettra des analyses complexes des connaissances et données… mais elle reste un outil » qu’il faudra apprendre à bien utiliser. Accélérer l’innovation Des exemples concrets d’utilisation de l’IA en agri-agro existent. « Nous avons recours à l’IA dans nos travaux de recherche et développement. Elle va nous permettre d’accélérer la mise en place de nouveaux produits phytosanitaires, les moins impactants possible », souligne Rachel Rama, responsable recherche protection des cultures chez Bayer. L’IA n’attaquera pas la valeur centrale Par exemple, « nous avons des travaux de recherche ciblant directement des protéines de ravageurs. L’IA nous permet de trouver des molécules qui s’attaquent à ces protéines tout en répondant à de nombreux critères (durabilité, sécurité pour l’humain, environnement…). Alors qu’auparavant nous expérimentions 150 000 molécules par an, l’IA peut en tester des millions en 15 minutes. » Des drones qui repèrent et traitent en Asie En revanche, Rachel Rama regrette que les homologations demandent 6 à 8 années pour les produits phytosanitaires. L’entreprise développe également des aides à la décision de traitement. Autre innovation en lien avec l’IA, des drones, en Asie, « qui repèrent les adventices et reviennent…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article