L’installation implique beaucoup d’administratif

Agrobio 35 a organisé une porte-ouverte chez Guillaume Strub, maraîcher à Saint-Lunaire. L’agriculteur est revenu sur son parcours d’installation.

maraicher - Illustration L’installation implique beaucoup d’administratif
Guillaume Strub s'est installé en novembre 2022 et a commencé sa production en avril 2023. | © Paysan Breton

Guillaume Strub est installé depuis fin 2022 à Saint-Lunaire (35) sur 3 ha. Il y cultive entre 40 et 50 espèces de fruits et légumes bio. 0,8 ha est consacré à la production de plein champ et 1 600 m2 de serres accueillent les légumes d’été, les primeurs et certains légumes d’hiver. « Tout ce que je produis est consommé dans un rayon de 5 km », affirme le maraîcher. « Je vends à une Amap, au restaurant scolaire de la commune et je viens de commencer la vente à la ferme. »Le parcours d’installation a cependant été vécu comme une épreuve par le jeune agriculteur. Les nombreuses procédures administratives, notamment pour l’urbanisme et les subventions, se sont révélées longues et compliqués. « J’étais aussi dans une période de fin de programme Pac, ce qui n’a pas facilité les choses », se rappelle Guillaume Strub. « J’en ai quelques fois perdu le sommeil. »Trop d’administratifLe maraîcher a finalement pu obtenir 19 500 € d’aides à l’installation et à la diversification du Département. « C’étaient les plus réactifs, et de loin », appuie-t-il. 5 000 € ont été apportés par la communauté de communes Côte d’Émeraude et 22 000 € par la Région. « J’avais plus de 40 ans au moment de l’installation donc je n’ai pas pu bénéficier des DJA. J’ai alors déposé un dossier pour avoir le SIA (soutien à l’installation à l’agriculture). Les conditions d’obtention étaient très floues et j’ai dû appeler la Région pour avoir des précisions. » Les terres exploitées par Guillaume Strub appartiennent quant à elles à sa famille et ont autrefois été exploitées par son arrière-grand-père. « Cela a facilité l’installation car le foncier est très compliqué à Saint-Lunaire », explique le Bretillien. « Il y a beaucoup de baux précaires. »Alexis Jamet…

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