Dossier technique

Pailler n’est plus une contrainte

Gaec de Mont-Servin, à Bonnemain (35) - L’utilisation d’un automoteur pour logettes a réduit par 3 le temps passé à nettoyer et pailler les matelas.

Deux personnes debout devant une balayeuse-pailleuse. - Illustration Pailler n’est plus une contrainte
Christophe Citré, éleveur, et Patrick Hervochon, commercial chez Emily. | © Paysan Breton

Les quatre associés du Gaec de Mont-Servin élèvent 330 vaches laitières. Pour nettoyer les 290 logettes équipées de tapis et matelas, les éleveurs ont investi en 2019 dans l’automoteur AM-317 de chez Emily, pour environ 25 000 €. « Avant, tout était fait à la main », se rappelle Christophe Citré, l’un des associés du Gaec. « Jusqu’en 2019, il y avait 180 logettes et il me fallait deux fois 45 minutes par jour pour tout faire. » L’agriculteur utilisait un rabot pour enlever les bouses avant de revenir avec une brouette remplie de sciure de bois. « Je mettais environ la contenance d’une casserole par logette. C’était une corvée assez physique et pénible. »

On ne reviendrait plus en arrière maintenant

50 litres par jour de farine

L’automoteur a avant tout été choisi pour sa capacité unique à monter des marches jusqu’à 20 cm de hauteur grâce à ses deux roues positionnées sous le godet. Sa polyvalence permet également de distribuer différents matériaux. « Au début, nous travaillions avec de la sciure de bois », explique Christophe Citré. « Aujourd’hui, c’est difficile d’en trouver et nous utilisons de la farine de paille, compatible avec notre système tout lisier. » Chaque année, les éleveurs en utilisent environ 15 tonnes, soit 3 600 €. À l’instar de beaucoup de matières premières, celle-ci a également subi l’inflation. « Il y a quelques années, la tonne nous coûtait moins de 200 € », précise le Bretillien. Quelques dizaines de grammes sont déposés sur les logettes « juste pour assécher. »

Passer en deux fois

Deux fois par jour, Christophe Citré enfourche sa machine et s’élance dans le couloir de la stabulation. Lors d’un premier passage, la brosse rotative latérale nettoie les logettes. Le second passage est réservé au paillage, qui se fait via le tapis latéral de déchargement. « Je préfère le faire en deux fois car je trouve que le travail est plus homogène », indique l’agriculteur. Vingt minutes plus tard, l’automoteur est revenu au point de départ. Une économie de temps significative donc, mais également une absence de pénibilité physique. « On ne reviendrait plus en arrière maintenant », insiste l’éleveur.

éleveur en train de charger le godet de sa balayeuse à la pelle.
Une fois le godet chargé, Christophe Citré met 20 minutes à pailler les logettes.

1 600 heures en 5 ans

Après 5 ans et 1 573 heures, les associés du Gaec renouvellent cette année leur machine avec son évolution : la AM-325. L’outil est globalement semblable mais est doté de quelques améliorations. « La puissance du moteur est désormais de 25 cv, contre 17 auparavant », explique Patrick Hervochon, commercial chez Emily. « Comme tout est hydraulique, c’est toujours intéressant d’avoir plus de puissance. » De plus, le radiateur est maintenant positionné à l’arrière, limitant ainsi son exposition à la poussière. Le godet a quant à lui une capacité de 800 litres. L’ancien automoteur est repris par le concessionnaire, ce qui ramène le prix de la pailleuse neuve à environ 15 000 €.

Alexis Jamet

pailleuse Emily am325
D’après l’éleveur, la prise en main de la machine a demandé quelques semaines.

Un entretien simple

L’automoteur requiert une vidange toutes les 250 heures ainsi qu’un graissage régulier des points de pivot. Une à deux fois par semaine, à chaque plein de gasoil, Christophe Citré souffle également la machine pour y déloger la poussière.Quant à la brosse, elle est changée 2 à 3 fois par an. « Les brins se cassent un peu trop facilement à mon goût », déplore l’éleveur.


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