Aujourd’hui, chaque exploitation agricole cherche à améliorer sa rentabilité et la coopérative en fait son leitmotiv. La table ronde organisée lors des assemblées générales avait pour objectif de présenter en quoi l’énergie peut être une opportunité et pas une charge pour les producteurs de lait et de bovins viande. Avec l’offre Énergie au sein d’Eureden, les producteurs peuvent générer jusqu’à 2 000 € par hectare avec l’agrivoltaïsme ou 6 500 € pour 7 km de haies. Un bel exemple qui montre que la coopérative met tout en place pour accompagner les éleveurs face aux enjeux liés à l’énergie, l’environnement et pour diversifier leurs revenus.
Pérennité des filières
Certes, la décapitalisation du cheptel de bovin se stabilise sur une courbe de -1,7 % en 2024, mais ne s’inverse pas (-600 000 vaches allaitantes et -415 000 vaches laitières en 8 années). Heureusement, la coopérative peut s’appuyer sur une filière forte et organisée synonyme de qualité, répondant aux différents cahiers des charges pour les différents clients (boucherie charcuterie/GMS/RHD….). En bovin viande, il ne faut plus avoir peur de la contractualisation : si tant est qu’elle prenne en compte les coûts de production pour tout ou partie. Enfin, la coopérative compte sur le concours de l’ensemble des acteurs de la filière : en amont comme en aval avec une part prépondérante des organismes bancaires dans la responsabilité de la pérennité du métier.
Frédéric Conq, président de la section laitière Eureden précise pour l’OP lait : « S’inscrire dans un projet laitier pérenne tel était également le sens des échanges initiés il y a quelques années avec les collègues de Even et de Terrena avec pour objectif davantage d’équité entre producteurs lors de la création de Laïta. Pour demain, nous confirmons que notre objectif est inchangé et notre partenariat plus que d’actualité. »
L’accompagnement technico-économique
Fidéliser les producteurs, éviter que certains producteurs n’abandonnent la production est aussi un des axes de progrès.
En tant que multi-spécialiste, la coopérative dispose de nombreuses expertises dans les domaines technico-économiques. Ces expertises concernent les productions animales et végétales avec l’approche globale du champ au tank, le service vétérinaire, le centre d’allotement…
Pour toujours mieux répondre aux attentes, cette année, Eureden poursuit son animation sur le terrain avec des clubs (nutrition, robot, engraisseur ou naisseur) ou encore le challenge lait qui permet aux producteurs de se comparer et de progresser sur les performances technico-économiques.
Quid des attentes sociétales ?
La France occupe une place importante sur la scène laitière, 2e pays producteur de lait en Europe et 6e pays producteur mondial de lait de vache. C’est à Paris que s’est tenu il y a un mois le sommet mondial du lait. Lors de ce sommet la signature de la Dairy Declaration on Sustainability constitue un engagement fort vers une production mondiale plus respectueuse de l’environnement en réponse notamment aux attentes sociétales. Avec Laïta, l’Organisation de Producteurs (OP) Eureden, s’inscrit pleinement dans ce sens avec la démarche de progrès Passion du lait.
En bovin viande, il ne faut pas non plus s’interdire d’accélérer sur les attentes sociétales. « L’Élevage allaitant est par définition la machine parfaite en adéquation avec son milieu (bien-être animal/bilan carbone/pâturage/bocage) encore faut-il le faire savoir, et par ruissellement récupérer les plus-values incombant aux aspects vertueux de notre production », souligne Louis-François Leconte, président de la section Bovin viande Eureden.
Accueillir de nouveaux producteurs
Accueillir ceux qui feront l’élevage aujourd’hui et demain, telle est l’ambition des OP Eureden. Bien sûr, cela concerne les jeunes producteurs avec un accompagnement des équipes en général et en particulier des consultants transmission/installation.
Pour l’année 23/24, pour la production laitière et bovine, l’aliment et l’hygiène ce sont près de 200 k€ qui ont été alloués à de jeunes éleveurs via les passeports JA et notamment les pass finance et performance.
Au-delà, à l’instar d’autres laiteries, Eureden accueille de nouveaux producteurs en provenance d’autres laiteries grâce à son projet attractif.
Marine Rozec – Eureden
Passation de pouvoir
La section bovine remercie chaleureusement Louis-François Leconte pour son engagement depuis 1996 au sein de la coopérative. Il a pu participer à la création d’Eureden et y est président de la section bovine depuis 2015. Aujourd’hui, il passe le relais à Adeline Yon, éleveuse de Limousines sur la commune de Trébry (22).