Deux lots de 40 vaches Prim’Holstein ont été comparés à la station de Trévarez (29) durant 3 mois, expérimentation reconduite durant deux hivers (2021-2022 et 2022-2023) : un recevant une ration hivernale ‘classique’ comprenant de l’ensilage de maïs plante entière à volonté et 4 kg MS/VL/j d’ensilage d’herbe ainsi que 4 kg MS tourteau de colza pour équilibrer la ration à 95 g PDI/UFL ; le lot expérimental dénommé ABCD a reçu une ration ‘plus autonome’ avec 5 kg MS de maïs épi, de l’ensilage d’herbe à volonté et un 1 kg MS de correcteur azoté. Un impact important sur les surfaces fourragères Une ingestion pénalisée La ration composée d’ensilage d’herbe à volonté a été moins bien consommée : l’ingestion totale a chuté de 4,2 kg MS avec une quantité de fourrage moindre de 1,2 kg MS/VL/an par rapport à la ration témoin. L’ingestion est pénalisée par la part importante d’ensilage d’herbe malgré la teneur correcte en matière sèche de ce fourrage (32 % MS). Conséquence : la production laitière s’est dégradée de 7 kg/VL/j en moyenne ainsi que le TP (-1,5 g /kg), sans impact sur le TB, avec des disparités importantes selon le rang de lactation (-7,8 kg/j chez les multipares et -5,1 kg/j chez les primipares). Une économie protéique non compensée par la baisse du lait « La ration plus automne permet de produire 21 kg de lait/VL/j », note Élodie Tranvoiz, de la Chambre d’agriculture de Bretagne, qui a suivi cet essai. Et, de par l’économie de correcteur azoté, le lot expérimental présente un coût alimentaire plus faible de 1 €/VL/j. Mais au global, « cette économie protéique ne va pas de pair avec l’économie comptable car elle ne compense pas la baisse des livraisons », ajoute-t-elle. La marge sur coût alimentaire est donc plus faible…
Dossier technique
Plus d’autonomie mais moins de revenu avec le maïs épi
Expérimentation à Trévarez (29) - Réduire l’apport de correcteur azoté en se basant sur une ration d’herbe avec un ensilage de qualité et en remplaçant l’ensilage de maïs plante entière avec du maïs épi est possible, mais la baisse de production laitière grève le revenu.