« Autrefois, mon père utilisait déjà de la betterave mais c’était une corvée », évoque Louis Malle. « L’accès à la mécanisation, désormais proposé par plusieurs ETA localement, m’a décidé à en produire. » Son élevage laitier compte une soixantaine de vaches Normandes (55 à la traite en ce moment) produisant à l’année 440 000 L de lait. « J’ai souhaité intégrer la culture de betterave à mon assolement il y a 6 ans. C’est une plante intéressante pour l’apport en énergie, les taux et la santé des bovins. Elle offre une récolte régulière, autour de 20 t MS/ha sur mon exploitation. » Les vaches cherchent les betteraves dans la ration La première année, pour tester, il en a acheté à un autre agriculteur. « Au départ, je les distribuais entières mais les vaches avaient du mal à les manger. » L’éleveur a donc conçu un hachoir en achetant un godet désileur neuf pour 9 000 € à l’époque. « Je l’ai installé en poste fixe sur un trépied. Il est entraîné par une centrale hydraulique. » Utilisées généralement de décembre à avril, les betteraves, « hachées au jour le jour, sont mises sur les autres fourrages dans la désileuse. Les vaches adorent ça. » Louis Malle utilise des variétés plus sucrières, un peu moins riches en eau. Sur cette période hivernale, la ration est constituée de 3/4 de maïs ensilage et 1/4 d’ensilage d’herbe. 2 kg MS de betterave/VL (soit 10 – 12 kg en brut) sont ajoutés ainsi qu’un correcteur à base de colza et lin, à hauteur de 3 kg. « Je fais un 1er passage de désileuse le matin après la traite vers 8 h, puis un 2e passage dans la matinée. Le soir, la ration est repoussée. » Aujourd’hui, les vaches produisent en moyenne 7…

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