Reprise des exploitations bovines : un défi collectif

Lors de l’assemblée générale de la section bovine d’Eureden, le manque de candidats pour reprendre les exploitations a été souligné. Des solutions sont en cours pour répondre aux exigences capitalistiques élevées.

Des Limousines dans un champ avec des haies - Illustration Reprise des exploitations bovines : un défi collectif
Les responsables d’Eureden entendent faire reconnaître davantage leur modèle à l’herbe, avec des haies, familial… | © Paysan Breton

« La production bovine souffre encore plus que les autres productions du manque de candidats pour reprendre les exploitations. Non pas que la qualité de vie, la philosophie ou notre modèle de production au cœur de la nature ne nous apporte pas de satisfaction », a déclaré Louis-François Leconte, président de la section bovine Eureden, lors de l’assemblée générale le 5 novembre à Landerneau (29). Il va prochainement passer le relais pour cette fonction. La problématique est économique Des financements via la banque Le président a souligné que « la problématique est économique. En effet, la masse capitalistique demandée n’est plus supportable pour une reprise simple d’exploitation, sans l’appui de partenaires. » En octobre, Eureden a mis en place en partenariat avec le Crédit Agricole une solution de financement des animaux (80 % du montant HT et jusqu’à 1 200 € par animal) et de la partie nutrition (80 % du montant HT). D’autres banques pourraient suivre. Cette solution s’adresse aux projets d’installation comme aux éleveurs en place. « L’ensemble de la filière – éleveur, banque, coopérative, aval – a sa part de responsabilité dans la pérennité de notre métier. » Louis-François Leconte souligne aussi que le modèle de production breton – « bon, local, pâturant, familial » – répond aux attentes des consommateurs. « Encore faut-il le faire savoir et par ruissellement récupérer les plus-values des aspects vertueux de notre production. » Éric Le Borgne, directeur du groupement bovin viande d’Eureden, cite l’exemple de l’Irlande qui a mis en place une IGP sur sa viande bovine nourrie à l’herbe, en direction du marché italien. « Nos systèmes ont leur épingle à tirer du jeu, avec une empreinte carbone bien inférieure à celle de la viande brésilienne par exemple. » Entrée dans une AOP Autre orientation prise cette année, «…

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