Cape sur les épaules, les organisatrices de la journée « Superhéroïnes de l’agriculture » ont voulu envoyer « une grosse bouffée d’oxygène, un rayon de soleil » aux participantes. Ce moment organisé par Rés’Agri Finistère a convié les agricultrices du département à prendre le temps d’échanger et de se retrouver pour parler de leur quotidien, de l’organisation du travail, de la prise de parole en public. Sous la forme de plusieurs ateliers, les participantes ont pu « s’affirmer sans avoir peur. Nous avons un métier où il faut gérer des imprévus tous les jours. Nous avons besoin de respect, de nous sentir utiles », ont introduit Isabelle Salomon et Marie-Françoise Le Bloas, éleveuses co-présidentes de la commission départementale Agriculture au féminin.
Aller là où on veut
Les journées de Tiphaine Ragueneau, vétérinaire sur un secteur rural et sportive de haut niveau dans le milieu de la voile, sont bien remplies. La jeune femme a apporté son témoignage professionnel et de compétitrice. « À l’origine, je n’étais pas destiné au milieu rural, j’ai grandi en ville. Mais je savais où je voulais aller en choisissant le métier de vétérinaire, même si les études sont longues et coûtent cher ». Puis vient la rencontre avec la voile, et les compétitions de haut niveau. « Ce n’est pas toujours simple de trouver sa place quand on n’est pas issue du pôle voile ». Et l’intervenante de faire un parallèle entre la terre et la mer, « la problématique est la même. Il n’y a que 34 % de femme d’inscrites dans les écoles de voile. C’est à peu près le même pourcentage que le nombre d’agricultrice cheffe d’entreprise ».
De ses expériences maritimes, Tiphaine Ragueneau en tire profit, car « on apprend à travailler en équipe, à communiquer, à gérer son stress ». Aussi, retrouver les éleveurs « me remet les pieds sur terre. Je suis moins stressée pour pratiquer une césarienne quand je reviens d’une course au large. Enfin, les éleveurs sont mes premiers supporters, on échange différemment ».
Pour remettre par écrit les moments forts de cette journée, des élèves de BTS du lycée de Bréhoulou ont écouté attentivement les échanges et interventions. Une restitution sera proposée lors du prochain salon Agri Deiz, l’année prochaine à Quimper.
Fanch Paranthoën
La technique de la cohérence cardiaque apaise
Agnès Jouin, conseillère d’entreprise à la Chambre d’agriculture, a proposé un atelier de relaxation reprenant la technique de la cohérence cardiaque, aussi nommée technique du 3-6-5. Cet exercice « est sans aucune contre-indication, il consiste à prendre de grandes respirations qui favorisent la détente, facilitent le repos ». Concrètement, il suffit de s’asseoir, d’inspirer 5 secondes pour expirer 5 secondes (soit 6 respirations par minute), pendant 5 minutes. L’opération est à renouveler 3 fois par jour, « de préférence tôt le matin, en fin de matinée et en fin de journée ».