D’un côté, une profession qui connaît un nombre important de cédants arrivant à l’âge de la retraite avec « une installation pour trois départs. De l’autre, des porteurs de projet qui veulent s’installer dans une agriculture diversifiée, axée sur la qualité, la valorisation de leurs produits et sur le circuit court. Mais ces projets se heurtent à une forte pression foncière, des coûts conséquents de reprise avec des capitaux de plus en plus importants, ce qui rend compliqué l’installation par des tiers », identifie Solène Larzul, chargée de mission développement agricole et alimentaire au Parc naturel régional d’Armorique. C’est pourquoi le Parc naturel lance ce jour une l’expérimentation « Ma ferme, demain », qui va « rechercher, sur 22 communes, des agriculteurs qui s’apprêtent à céder leur exploitation et ouverts à l’idée de repenser l’activité de leur ferme pour y accueillir de nouvelles productions ». Diagnostiquer et déterminer les potentiels Cette expérimentation fait coïncider le territoire du Parc d’Armorique et le Pays de Brest, et s’étend sur une large bande de Pleyben à Camaret. L’objectif de cette tentative est de « mettre en adéquation des outils en repensant la production principale ou l’usage des terres et des bâtiments pour y faire coexister plusieurs activités ». Actuellement à l’échelle nationale, 70 % des candidats à l’installation sont non-issus du milieu, 60 % d’entre eux font aboutir leur projet, 40 % sont aidés par le parcours à l’installation. Transmission et transition Première étape de ce test mené avec l’appui de la Chambre d’agriculture, du Gab 29, du Civam et de Terre de Liens, l’identification de fermes susceptibles d’accueillir des porteurs de projet, qui se clôturera mi-janvier 2025. Puis, pendant 18 mois, « nous allons diagnostiquer ces fermes pour en déterminer les potentiels et élaborer différents scénarios de reprise : soit en collectif,…

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