Éleveur naisseur-engraisseur, Rémi Collorec souhaite avant tout « rentrer des grains de qualité. C’est la base pour une bonne alimentation des cochons ». Le site stocke 1 300 t de grain en humide. C’est pourquoi il s’est équipé de tout le matériel de récolte nécessaire aux moissons de ses céréales. Sur la moissonneuse, il utilise depuis 3 saisons un cueilleur de chez Dominoni, qui lui a été fourni par la société Zardo. L’agriculteur apprécie cet outil qui « est simple à l’utilisation et à l’entretien, rustique et robuste ».
Cueillir très bas
L’exploitation située sur la commune de Landudal (29) est souvent balayée par « des coups de vent en octobre, les cultures sont souvent versées. Nous sommes plus tardifs que la zone de Quimper, la récolte en grain des maïs a démarré cette année le 2 novembre, contre le 10 octobre l’année dernière ». Les parcelles ont été semées avec des indices allant de 220 à 260, « j’ai tendance à précocifier mes variétés pour commencer plus tôt les moissons et pour être dans de meilleures conditions avec les machines ». Le choix de s’équiper de ce type de cueilleur a été influencé par ces conditions. « C’est même surprenant à la prise en main, mais le cueilleur est très plat et n’est pas plongeant comme sur d’autres modèles, les capots sont très bas. Sur du maïs versé, la végétation ne reste pas bloquée sur ces capots ; il a aussi tendance à mieux séparer l’épi de la tige, il y a du coup peu de végétation à rentrer dans la machine ». Ce qui plaît aussi à l’éleveur est « la rusticité de l’ensemble. Tout est en métal, il n’y a pas de plastique : les éléments peuvent être remis à leur place si jamais ils sont tordus, on peut continuer à travailler. Ce cueilleur est robuste mais léger à la fois ». Les principales pièces d’usure se situent au niveau des broyeurs, avec des couteaux à changer régulièrement. Ces derniers « se retirent très facilement à la boulonneuse ».
Préserver la qualité des grains
Si les conditions météorologiques n’ont pas toujours été au beau fixe pour cette campagne, « le grain est de très bonne qualité ». Cette récolte stockée en grains entiers inertés doit « contenir un maximum de grains entiers. S’ils sont cassés par la machine, ce stockage sera beaucoup moins coulant à la reprise ». Et Rémi Collorec de constater que la moisson est « propre, il y a très peu de rafles ». Le constructeur Italien Dominoni annonce pour ce modèle Rock Line la présence de rouleaux épanouilleurs « uniques sur le marché. De type engrenage à 5 pales traitées au carbure de chrome, ils sont 100 % sans entretien et garantis sans pièce d’usure ». De plus, leurs dimensions, avec un diamètre de 130 mm et une longueur de 650 mm, en font « les plus grands du marché ».
Sur le terrain, l’éleveur constate une différence par rapport à son ancien modèle qui datait de 2005, car l’outil « tire la tige un peu moins vite, la récolte se fait plus en douceur » sur ce cueilleur de 8 rangs. Pour suivre les pentes et les dévers de ces parcelles très vallonnées, des palpeurs viennent rectifier l’orientation de cette tête de récolte et gardent ainsi une hauteur de travail constante. Il en est de même pour la moissonneuse, équipée du système Paralevel, qui permet grâce à un parallélogramme de s’adapter à l’angle de la pente.
Serein le reste de l’année
S’équiper de ce type de matériel « est un choix qui a été fait depuis longtemps. Je peux ainsi récolter comme je le souhaite, même si c’est plus exigeant en termes de travail que lorsqu’on délègue. En été ou pour le maïs grain, si je trouve que la parcelle n’est pas assez mûre ou est trop humide, on peut changer de champ. On peut s’embêter beaucoup pendant la récolte en cherchant toujours les meilleures conditions, mais on est ensuite tranquille le reste de l’année ». Sur cette exploitation agricole, 150 ha de maïs sont battus en tout par an, 2 salariés sont en charge des travaux des champs, de l’entretien et des réparations sur le matériel.
Fanch Paranthoën
Des maïs moins fragiles
« Je laboure quasiment toutes les surfaces. Cette année, j’ai remarqué que les maïs implantés en non-labour étaient plus fragiles. Ici, après avoir retourné le sol, je sème au combiné à une densité de 100 000 grains par hectare, qui est légèrement augmentée pour les variétés précoces, ou à l’inverse diminuée quand les variétés sont tardives ».