Suite à la contrainte imminente de ne plus pouvoir utiliser un pont reliant une partie des bâtiments (stabulation à génisses) avec le corps de ferme principal, Yannick Gauvin et Julien Colin ont réfléchi à l’installation de nouveaux bâtiments pour compenser la perte de l’accès aux autres bâtiments se situant près de la résidence de Yannick. Les bâtiments chez ce dernier hébergent une fumière couverte, permettant d’être aux normes concernant les capacités de stockage, ainsi que l’actuelle stabulation pour les génisses ainsi qu’un hangar de stockage.
La nouvelle stabulation aura pour dimension 15 m de large sur 71 m de long (dont 24 m x 15 m destinés au stockage), avec 1 auvent côté ouest. Le bâtiment sera complètement ouvert côté est. Au côté ouest se situera la table d’alimentation. L’aire sera sans stockage ni marche, avec une pente douce de 5 m bétonnée puis de la terre battue. L’humidité est ainsi absorbée sur toute la case et toute la surface paillée. Le confort pour les interventions (inséminations, vétérinaire) sur les génisses (elles seront à hauteur) sera optimisé. Le bâtiment sera fait pour accueillir les taries en hiver (avec 2 ou 3 cases), ainsi que les génisses avec 7 cases de 7 à 9 places en fonction de la taille des bêtes, sur litière accumulée tout fumier.
L’ancien bâtiment sur la résidence de Yannick Gauvin est constitué d’une aire d’exercice raclée plus aire paillée « Ce système est top mais reste assez coûteux et contraignant, aussi bien en temps de travail qu’en argent », confie Julien Colin. D’un autre côté, sur les bâtiments avec trottoir auto curant plus aire paillée, il y a une zone de souillure après la marche auto curante. « Finalement avec la nouvelle stabulation à génisses en projet, on est sur un système intermédiaire de ces deux types de bâtiments, moins contraignant en temps de travail et sans problème de souillure après la marche auto curante », commente Yannick Gauvin.
Le bâtiment à génisses sera couvert de panneaux photovoltaïques en toiture. Le problème de clarté sera géré grâce à un grand bandeau translucide de 1,50 m côté ouest ainsi qu’une ouverture totale côté est. L’énergie sera vendue et réinjectée dans le réseau EDF afin d’amortir l’installation des panneaux et de commencer à être bénéficiaire au bout de 10 ans.
Les travaux pourront bénéficier de fonds régionaux par le biais d’Agri Invest que les éleveurs ont sollicité pour la création de bâtiment d’élevage à hauteur de 30 % du montant total.
La ferme se situe dans la vallée de la Vilaine, proche de la vallée de Corbinières, qui sont des sites classés ce qui nécessite donc une demande de permis spécifique encadré pour accord par les bâtiments de France.
Pour l’instant les animaux sont toujours chez Yannick Gaudin. L’objectif est de disposer du nouveau bâtiment pour l’hiver 2025.
Adage : 02 99 77 09 56
Zone intermédiaire
Christian Salaün – Plougonven (29)
Nous sommes dans les derniers jours de pâturage. Les prairies ont pu être rasées avant la trêve hivernale et après l’épandage du fumier. C’est important car une bonne saison de pâturage se prépare dès l’automne précédent. Le déprimage sera d’autant plus réussi que la hauteur d’entrée sera faible ; et sa réussite conditionne la saison entière de pâturage. Le fait de pâturer très tard et très tôt dans la saison lissera le rendement sur l’année. Les vaches seront en monotraite cette dernière semaine afin de faciliter le tarissement prévu le 23 décembre. Tout le cheptel est affourragé au foin. Après 8 mois sans vêlage, nous aurons hâte de voir arriver les toutes premières mises bas fin janvier.
Civam 29 : 02 98 81 43 94
Zone intermédiaire
Alain Letissier – Plouër-sur-Rance (22)
Les vaches sortent pâturer les après-midi. La ration est de 10 kg de maïs, 2 kg de betterave, 2 kg de correcteur, ½ botte d’enrubannage, le reste au pâturage. La production est toujours de 18 L de lait/VL/j avec 45 de TB et 37 de TP. Il y a encore eu de la pousse d’herbe, les vaches ont de quoi pâturer jusqu’à fin janvier, tant que la météo le permet. L’année d’herbe 2024 était plutôt bonne, sans réel pic de pousse au printemps mais avec une pousse régulière. J’ai fait 6 chantiers d’enrubannage, engrangé 300 bottes. Je suis satisfait d’avoir pu nettoyer tous les paddocks moins portants avant l’hiver, qui seront déprimés à partir de mi-mars si l’hiver n’est pas trop pluvieux.
Cedapa : 02 96 74 75 50
Zone Intermédiaire
Arnaud Robin – Questembert (56)
La belle pousse de novembre va s’arrêter avec la chute des températures. Les VL sortent toujours la journée, pour pâturer la moitié de leur ration. Elles ont en complément foin, enrubannage et 3 kg de maïs grain. On augmente la taille des paddocks : on est plutôt à 0,6 ou 0,7 ha par jour pour nos 28 VL. Après fin décembre il faudra affourager. On garde 2 mois de repos hivernal pour les pâtures. Les taries et génisses en gestation sont en pâturage + foin (1 ha pour 14 animaux) jusqu’à mi-janvier, et les génisses sevrées sont au bâtiment. On a battu le maïs il y a 3 semaines : avec 13 t sur les 2 ha cela nous permet d’être autonome en céréales.
Civam AD 56 : 06 62 30 56 57