« Je suis éleveur avant tout mais les arbres font aussi partie du métier », introduit Fabien Tigeot, agriculteur à Bohal (56). Installé en 2008 sur l’ancienne ferme d’un château, le Morbihannais cultive un parcellaire ourlé d’un bocage préservé. En tout, une quinzaine de kilomètres, haies et lisières de bois confondues, parcourent l’exploitation. « Au moment de mon installation, il y avait beaucoup de retard sur l’entretien des arbres », se rappelle le producteur. « Cela me gênait pour implanter mes cultures ou mes prairies, et je ne tirais aucun revenu de cette ressource. J’étais à l’époque associé à mon cédant qui m’a transmis sa passion des arbres. » Fabien Tigeot décide alors d’entretenir lui-même son bocage et de le valoriser en bois-énergie via la chaudière à plaquettes du château voisin. Aujourd’hui, la production annuelle (90 t) est trop importante pour ce seul débouché. Le surplus est donc vendu à la SCIC Argouat Bois Énergie. Les arbres font aussi partie du métier 8 850 € de chiffre d’affaires « Il n’y a pas besoin de beaucoup d’équipement pour faire du bois », affirme l’agriculteur. L’élagage est effectué à l’aide de deux tronçonneuses. L’accès aux hautes branches se fait quant à lui à l’aide d’une girafe attelée à la fourche du tracteur. Enfin, Fabien Tigeot possède un grappin pour ranger son bois. Avec un prix de 95 €/t, l’atelier génère 8 550 € de chiffre d’affaires par an, auxquels il faut retrancher 2 500 € de broyeur (facturé 350 €/h). « Il me reste donc 6 000 € pour rémunérer mon temps de travail », poursuit l’éleveur. « Je fais ça à temps perdu en hiver » Ces chantiers sont néanmoins anticipés et intégrés dans la rotation. Généralement, ils sont effectués entre le retournement d’une prairie et l’implantation d’une culture. Les…

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