Le niveau énergétique de la ration, la clé de la performance

L’objectif au sein du Gaec de Coz Castel, à Goulven (29), est de produire le plus de volume avec l’outil en place, c'est-à-dire 105 vaches et 2 robots. Aujourd’hui, le niveau de production est à 37 kg en moyenne avec un objectif à 40 kg par vache. Leur solution est d’optimiser la production par vache en densifiant la ration.

Deux hommes dans une stabulation de vaches laitières - Illustration Le niveau énergétique de la ration, la clé de la performance
Steven Loaec, associé au Gaec de Coz Castel, et Nicolas Morvan, technicien nutrition bovine Eureden, densifient la ration 
pour optimiser la production.

« Pour atteindre l’objectif de production je sais que le principal levier est de densifier la ration. Je n’ai pas peur d’investir tant qu’il y a de la rentabilité, c’est pour cela que je surveille la valorisation de la ration », explique Steven Loac, associé au Gaec de Coz Castel. Jusque-là, quand ils étaient en salle de traite, il n’y avait que 2 Dac, ils limitaient alors l’accès aux meilleures productrices. Mais pour maintenir une production suffisante, les éleveurs devaient également densifier à l’auge. « Distribuer plus de 3 kg d’aliment à l’auge a toujours été logique pour nous », ajoute-t-il. Pour vérifier que cet investissement est rentable, les éleveurs mesurent leur Marge sur coût alimentaire (MCA) plusieurs fois par an et se situent toujours entre 10,5 et 11,50 € de MCA.

Assurer l’équilibre protéine/énergie

« C’est important de synchroniser les apports azote-énergie pour que la vache reçoive la même ration quel que soit le moment de la journée et que le rumen valorise pleinement cette ration. Le but est d’éviter les variations d’ingestion de concentrés (correcteur azoté notamment) pour améliorer la digestibilité de la ration et maximiser l’ingestion à l’auge », explique Nicolas Morvan, technicien nutrition bovine Eureden. Dans la stratégie d’optimisation de la production, l’auge doit être couverte 7-8 kg en dessous de l’objectif de production souhaité. Steven Loac distribue une ration équilibrée à 30 kg à l’auge (à 0,94 UFL/kg MS), « l’ingestion fait le lait », résume-t-il. La part de protéine est partagée à 50/50 entre l’auge et le robot. « Nous avons les protéines solubles à l’auge avec l’Axo Boost et 1 kg de maïs grain broyé très fin pour permettre d’équilibrer la ration à 30 kg. La complémentation robot se fait avec 2 aliments à la carte : un correcteur azoté semi-tanné (contenant du soja traité xylose/soja sweetan), pour favoriser l’expression des pics de lactation et valoriser au maximum l’amidon. Puis un aliment de production avec de la pulpe de betterave, coques de soja, matières grasses… pour diversifier les sources d’énergie », précise Nicolas Morvan.

Déplafonnement pour accompagner les pics

Aujourd’hui, l’aliment de production est enrichi avec 2,5 % de matière grasse saturée (Nutrixo AGS). Au Gaec de Coz Castel, les vaches les plus fortes productrices reçoivent environ 150 g de matière grasse saturée en C16:0. Les éleveurs savent que l’étape suivante sera d’augmenter l’apport de matière grasse pour accompagner les pics. Différents nutritionnels sont distribués pour soutenir au mieux les démarrages en lactation : levures vivantes (valorisation de la fibre), Nutrixo Elite (réduction de l’inflammation et augmentation de la productivité) et du propylène (réduction du déficit énergétique et du risque d’acétonémie).

Actuellement, les multipares expriment un pic à 50 kg à 35 jours, un déplafonnement est mis en place pour que les vaches expriment plus leur pic et plus tôt. Cette approche doit permettre d’accompagner la performance tout en limitant le risque d’acétonémie.

Une ration homogène pour une bonne valorisation

Cet équilibre n’a de sens que si les fondations de la ration sont solides, notamment la présentation physique de la ration. « Je suis vigilant sur le hachage du maïs, l’ensileuse est réglée pour un hachage à 10 mm maximum. J’achète également de la paille broyée », précise Steven Loac. La ration est préparée à la mélangeuse pour obtenir une ration la plus homogène possible. Il y a un repousse fourrage qui passe toutes les 4 heures pour favoriser l’ingestion tout au long de la journée. Afin de vérifier la bonne valorisation de la ration, Nicolas Morvan réalise des tamis bouses. Il contrôle s’il reste de l’amidon dans le grain et le pourcentage de résidus. Au Gaec de Coz Castel, les résultats sont bons. Ces observations sont nécessaires pour ajuster la ration et adapter si besoin la complémentation.

Marine Rozec / Eureden

L’exploitation : Gaec Coz Castel ; 2 associés ; Production : 1 050 000L ; 105 vaches ; SAU : 105 ha.

RATIONS

À l’auge : • 15 kg MS maïs ;• 3 kg MS d’herbe ;• 3 kg de correcteur azoté Axo Boost ;• 700 g de maïs grain ;• 300 g de paille broyée ;• 250 g de minéral ;• 50 g de sel ;• 250 g de produits tampon (levures vivantes, bicarbonate de sodium) ;150 g de carbonate de calcium ;• Nutrixo Elite en supplémentation.

Au robot : • 2,3 kg d’un aliment de production à la carte ;• 1,7 kg d’un correcteur azoté semi-tanné à la carte (contenant du soja traité xylose).L’exploitation :

Les nouveaux programmes ‘35 kg et +’ et ‘40 kg et +’

Une vache productive c’est une formule 1 avec un petit réservoir ! La capacité d’ingestion étant limitée, il est donc indispensable de concentrer la ration pour maximiser la performance. Le facteur clé pour qu’un troupeau vieillisse, se reproduise et produise c’est d’abord la concentration énergétique de la ration.Pour cela, Eureden propose des programmes de performances, sur mesure, pour exprimer pleinement le potentiel des vaches. C’est ainsi que deux programmes ont été élaborés : programme ‘35 kg et +’ et le programme ‘40 kg et +’.Ces programmes sont construits de la manière suivante :• Avec des aliments distribués à l’auge (Axo Perf et Axo Record, selon le niveau de production attendu) qui permettent une synchronisation parfaite entre énergie et protéine, favorisant ainsi le bon fonctionnement du rumen ;• Avec des aliments individualisés (Enexo Amifib ; aliment de production qui apporte différentes sources d’énergie. Axo HP : correcteur azoté contenant de la protéine soluble et de la protéine tannée, via le soja traité xylose).


Un commentaire

  1. LOAEC

    Bonne compréhension de la philosophie de production maximisée du litre de lait …
    En mettant l’animal au centre de l’équation …

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