Pour la deuxième année consécutive, Eureden a mis en avant l’importance de la productivité au service de la rentabilité. Animées par Bertrand Méline, nutritionniste, et les équipes de nutrition bovine, ces journées ont combiné théorie en salle et ateliers pratiques en élevage. Ces rencontres ont permis de dévoiler des recommandations actualisées sur la gestion des vaches taries et des programmes alimentaires innovants, conçus pour optimiser les performances tout en assurant la santé et la longévité des animaux.
Nouvelles recommandations et nouveaux programmes
Les recommandations alimentaires pour les vaches taries ont été revisitées (NASEM 2021). Parmi les évolutions marquantes, on note une augmentation de la concentration en matières azotées totales (MAT) pour atteindre 13 % pour les multipares et 14 % pour les primipares. Les besoins pour certains oligo-éléments et vitamines (cuivre, manganèse, zinc) ont également été revus à la hausse. Les formules des aliments taries ainsi que les quantités à distribuer ont donc été ajustées suite à ces changements. Ainsi différents programmes taries sont proposés en fonction de la conduite d’élevage (1 ou 2 lots de vaches taries) et des objectifs de production. Bertrand Meline rappelle que le facteur clé pour qu’un troupeau vieillisse, se reproduise et produise, c’est d’abord la concentration énergétique de la ration. Cela correspond à la nouvelle stratégie alimentaire proposée par Eureden avec ses deux programmes de performances, sur mesure. Les programmes ‘35 kg et +’ et ‘40 kg et +’ reposent sur une double approche :
• Synchronisation parfaite entre énergie et protéine, pour un fonctionnement optimal du rumen, avec des aliments distribués à l’auge (Axo Perf ou Axo Record).
• Diversification des sources d’énergie et de protéines pour accompagner les vaches hautes productrices, avec des aliments distribués en individuel (Enexo Amifib et Axo HP).
Le tarissement, garantir la future lactation
Durant l’atelier tarissement, les éleveurs ont appris à évaluer la Note d’état corporel (NEC), le score de remplissage du rumen et l’hydratation des vaches. Ces indicateurs doivent être suivis régulièrement pour évaluer le bon fonctionnement de la ration tarie. La présentation physique de la ration est un élément essentiel pour favoriser l’ingestion durant le tarissement et ainsi maximiser l’ingestion en début de lactation. Pierre Clément, vétérinaire, l’a bien illustré lors d’une démonstration entre deux rations : une avec de la paille hachée à <2 cm et une autre avec de la paille avec une longueur > 10 cm. Aujourd’hui, nous avons encore beaucoup trop de rations grossières distribuées aux vaches taries. En hachant finement la paille, il est possible de gagner de 1 à 2 kg d’ingestion. Pour une préparation vêlage réussie, Eureden propose le Perixo Prépa, un aliment enrichi d’une solution hépatoprotectrice pour prévenir l’acétonémie et de la vitamine D3 HyD directement assimilable, pour une meilleure mobilisation du calcium et un renforcement de l’immunité. Selon une enquête menée par la coopérative, l’utilisation de Perixo Prépa permet de réduire la fréquence des non-délivrances de 10 points, des métrites de 6 points et des fièvres de lait de 3 points.
Début de lactation, production et longévité
Le début de lactation est une période sensible qui conditionne la performance globale du troupeau. Bertrand Méline a illustré une méthode originale pour évaluer l’état corporel des vaches à l’aide d’une balle de tennis et d’une balle de ping-pong. Méthode que les éleveurs ont pu tester directement en élevage. L’objectif idéal est de maintenir une NEC à 3, avec une variation maximale d’un point entre la phase de prépa-vêlage et le début de lactation. Une perte d’état importante est souvent liée à un déficit énergétique. Alors pour pallier ce déficit en début de lactation, il est conseillé de :
• Maximiser l’ingestion à l’auge grâce à une présentation physique optimale ;
• Équilibrer la ration à l’auge 7-8 kg en dessous du niveau de production attendu ;
• Utiliser différentes sources d’énergie (amidon, fibre digestible, matière grasse…) ;
• Utiliser différentes sources de protéines : solubles et tannées. Pour que ces programmes alimentaires soient efficaces et surtout rentables, ils doivent être intégrés dès lors que la ration tarie est parfaitement équilibrée et que l’intervalle vêlage-vêlage est maîtrisé.
Ces Clubs Nutrition ont démontré qu’investir dans des programmes alimentaires adaptés est essentiel pour maintenir la performance et la rentabilité des élevages. Comme l’a résumé le vétérinaire Pierre Clément : « La préparation vêlage est un investissement indispensable pour aller chercher de la performance ».
Marine Rozec / Eureden