Sur 11 mois en 2023, 730 dossiers de saisie (15 % des dossiers nationaux) ont été gérés par le Far – fonds d’assainissement régional – en Bretagne, représentant un montant de 620 000 € reversés aux éleveurs.« Toutes les races bovines, laitières comme allaitantes, sont concernées, proportionnellement aux effectifs abattus », déclarent Thierry Duval, éleveur et président d’Interbev Bretagne (interprofession bétail et viande) et Frédéric Chauvin, vice-président (directeur filière bœuf Bigard).« L’intérêt premier est la solidarité qui permet aux éleveurs de couvrir les préjudices financiers liés à certains motifs de saisies. Les relations entre acteurs de la filière sont aussi facilitées. » Sept motifs sont couverts en cas de saisies totales ou partielles identifiées en abattoir dont l’origine est « aléatoire et non maîtrisable ». « Les deux plus courants sont le tiquetage musculaire (taches de sang coagulé) et la myosite éosinophilique (ex-sarcosporidiose) », note Pierre Simonet, directeur Interbev Bretagne.Le fonds est abondé par les éleveurs via une participation de 0,6 ct €/kg de carcasse sur les gros bovins abattus de 8 mois ou plus. « Cette participation est volontaire. En Bretagne, aucun refus n’a été enregistré », souligne Thierry Duval. Ce sont les abatteurs qui gèrent le traitement administratif des dossiers suite à l’établissement d’un certificat de saisie par le vétérinaire.Le Far a aussi un rôle d’information et de prévention sur les causes de ces saisies. « Des fiches explicatives ont été élaborées. Nous avons la volonté de travailler en concertation avec les autres organisations sanitaires pour améliorer l’assainissement. »Agnès Cussonneau…
Les éleveurs indemnisés pour 730 saisies
Fonctionnant depuis février 2023 sur toute la France et géré par les interprofessions en région, le Far permet de couvrir les préjudices liés à certains motifs de saisie en abattoir.