Dossier technique

Réduire le gabarit pour des maïs robustes

Plus petit en taille, les maïs Preceon sont très résistants à la verse et autorisent des peuplements à l’hectare plus importants.

Parcelles de maïs - Illustration Réduire le gabarit pour des maïs robustes
À gauche, le maïs Preceon, comparé à une culture classique, à droite. | © Paysan Breton FP

Le concept Preceon de chez Bayer peut se résumer par une gamme de maïs hybrides « de plus petite taille d’environ 30 % par rapport à une plante conventionnelle. Cette technologie est issue d’une sélection classique, non OGM ou NGT. Le gène responsable du raccourcissement des entre-nœuds s’exprime, ce sont des maïs qui ont une force accrue dans leurs tiges, mais aussi des enracinements plus profonds grâce à un bon chevelu racinaire. Enfin, le stay-green est plus long », énumère Guillaume Chancrin, responsable du pôle marketing maïs chez Bayer. Dans une parcelle d’essai, ces hybrides tapent immédiatement à l’œil du fait de leur taille, mais ils se distinguent aussi par une différence de diamètre de leur tige, beaucoup plus imposante. Qui dit gabarit trapu et bon ancrage dit forcément « meilleure résistance à la verse ».

Une taille réduite de 30 %

Augmenter les densités

Les premières commercialisations au Mexique puis en Italie de ces nouveaux maïs « montrent des bénéfices. En France, dans des parcelles d’essais, en situations sans stress et sur des maïs grain tardifs, on a pu observer des rendements supérieurs jusqu’à 20 % par rapport aux maïs conventionnels ». Ces cultures plus courtes en taille permettent d’aller chercher des peuplements à l’hectare plus importants, en semant avec des écartements de 40 ou de 60 cm. Aussi, exit les traditionnelles recommandations de densité autour des 100 000 grains par hectare, place à des 120 000 ou 140 000 pieds pour 10 000 m2. « Pour tirer le maximum de bénéfice de ces maïs, il faut combiner écartement réduit et fort peuplement ». Et le responsable de faire un parallèle avec d’autres cultures de céréales, jadis beaucoup plus claires et beaucoup plus hautes. « Le gain génétique majeur pour un blé a été d’introduire un gène nanifiant, ce qui a permis d’augmenter le peuplement ». D’autres effets sont explorés avec ce concept Preceon, autour de la gestion de l’eau, de la fertilisation ou du désherbage par des sols rapidement couverts par la culture, ne laissant que peu de place aux adventices.

Lancement en 2027

Il faudra s’armer de patience avant de pouvoir cultiver de tels maïs dans les terres bretonnes : le lancement en France se fera à l’horizon 2027, et sur des grains tardifs. Puis, la gamme « se développera sur l’ensemble des créneaux, en grain comme en ensilage. L’année prochaine, les Italiens sèmeront les premiers maïs Preceon destinés à être ensilés », conclut Guillaume Chancrin. Là aussi, le semencier annonce une amélioration des rendements et de la qualité alimentaire de ce fourrage.

Fanch Paranthoën


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