Le 29 novembre à Châteaugiron (35), le Ceta 35 avait invité Serge Zaka pour une réflexion autour de la préparation des exploitations au climat à venir, « aidant à appréhender les clés pour prendre les bonnes décisions. » L’agroclimatologue a prévenu : « Nous avons 25 ans pour nous adapter au changement climatique. Des décisions doivent d’ores et déjà être prises. » Pas que du négatif en Bretagne Et de préciser qu’il « n’y aura pas que du négatif, en Bretagne et dans la partie nord de la France notamment. » Revenant sur la campagne 2022, année la plus chaude jamais observée, il souligne que certaines cultures ont affiché des hausses de rendement en Bretagne par rapport à 2017-2021 : colza d’hiver, triticale, blé tendre d’hiver, orge d’hiver. Par contre, les pertes ont été de 25 % en maïs fourrage. « 2022 sera une année normale en 2050 », ajoute-t-il. Prendre les bonnes décisions Dans la moitié nord de la France, les précipitations vont s’accroître sur l’année mais elles seront davantage hivernales. Une hausse des températures va se confirmer. « Le climat aquitain remonte vers la Bretagne où les productions viticoles et arboricoles peuvent devenir intéressantes… » Par contre, le nombre de jours de gel va se réduire, ce qui ce n’est pas une bonne nouvelle car cela sera propice aux ravageurs et aux maladies. « Le pâturage pourra se faire plus tôt au printemps et plus tard en automne, mais la production estivale sera impactée. La production laitière des vaches sera impactée par le stress thermique. » Diversification des cultures Des adhérents du Ceta 35 ont déjà commencé à adapter leur système au changement climatique. Sur le Gaec des Landes dans le sud du département, en lait et cultures bio sur 260 ha, la réserve d’eau en place peut…

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