Pour la 20e année consécutive, les Maraîchers d’Armor collaborent avec France Travail pour attirer des saisonniers vers les serres de tomates. « Nous avons toujours eu du mal à valoriser le travail sous abri auprès des demandeurs d’emploi », explique Loïc Conan, président de la commission Emploi de la coopérative. Au départ, le dispositif avait été mis en place pour attirer de la main-d’œuvre pour accompagner le développement de la culture sous abri. Appelé aujourd’hui POEI pour Préparation opérationnel à l’emploi individuel, il continue a porté ses fruits dans la durée. « Chaque année, il permet de capter de nouveaux profils. » Pour le producteur installé à Plourivo, beaucoup de gens se font une fausse image du travail. « Ce n’est pas un métier de pénibilité. On ne porte plus de caisse. Il est accessible à toutes et tous. » Les femmes sont d’ailleurs majoritaires dans les équipes. « Nous avons beaucoup travaillé sur les postures et les systèmes d’assistance. »
Théorie et pratique pour les débutants
Le POEI court sur un mois. Les deux premières semaines se déroulent en salle, sur le site de la coopérative, pour une formation théorique dispensée par des formateurs de l’Ireo de Lesneven (29). Les deux semaines suivantes, les candidats les passent en immersion sur leur futur lieu de travail, en situation concrète. « Ce parcours s’adresse à des débutants de tous profils et de tous âges. Le dispositif est pris en charge financièrement par France Travail et les personnes sont rémunérées », explique Solène Leroux, conseillère au service entreprise de France Travail Guingamp. « Un bilan intermédiaire est fait pour savoir si l’emploi est fait pour chaque candidat. » L’objectif est d’acquérir les compétences pour être opérationnel pour le début de la saison début avril.
L’appel à candidature est lancé auprès des personnes inscrites à France Travail. Cette année, les Maraîchers d’Armor cherchent près de 60 saisonniers prêts à entrer dans les serres de Perros-Guirec à Paimpol pour un CDD de 6 mois. « Toute personne apte physiquement est la bienvenue. J’ai déjà embauché une femme de 72 ans qui avait besoin de valider un dernier trimestre pour bénéficier de sa retraite », reprend Loïc Conan. « Nous proposons des horaires de bureau, de 8 h à 17 h, avec salle de pause à disposition pour déjeuner sur place. Certains producteurs sont organisés en semaine de 4 jours ou 4,5 jours de travail. »
Toma Dagorn
Se rapprocher de France Travail
Tout commence par une réunion d’information collective de France Travail (lundi 3 février à Pleumeur-Gautier, mercredi 5 à Paimpol, à 9 h). « Le recrutement se fait en direct, parmi les gens disponibles et motivés qui ont envie de découvrir », précise Sigrid Houot, de France Travail Guingamp Paimpol. Lors d’un entretien individuel, les horaires sont précisés, la question des moyens de déplacement abordée car la mobilité est souvent un frein pour l’accès à l’emploi de certains candidats. « C’est notamment une opportunité pour les gens habitants les communes côtières. »