Cécile Thomas – Confédération paysanne
Nous pensons que le travail en réseau est une force et une source de changement. Pour toucher un nombre d’agriculteurs plus large, on peut imaginer que les antennes locales de la Chambre initient des commissions communales ou intercommunales de l’agriculture. Cela correspondrait à des rendez-vous où l’on échangerait sur des sujets techniques, de filières, de besoins en formation, mais aussi de transmission, d’installation et d’agroécologie. L’ouverture à des personnes qui n’ont pas les mêmes systèmes et l’échange entre collègues permet bien souvent d’ouvrir des perspectives nouvelles.
Frédéric Chevalier – FRSEA 35
Les économies faites par la Chambre sont liées au contexte. Elle s’est adaptée à la diminution de la population agricole. Pour se rapprocher des agriculteurs, elle doit s’appuyer sur la mutualisation des connaissances, notamment via la restitution de travaux via des réunions ou des séminaires, ou via le travail des fermes expérimentales. En effet, la Chambre est là pour prendre des risques en termes d’expérimentation et doit effectuer un travail de vulgarisation pour les agriculteurs. Enfin, les antennes restent locales, dans la mesure où les exploitants y viennent.
Joseph Martin – Coordination rurale 35
La CR était opposée à la régionalisation car nous n’étions pas favorables à la suppression du pouvoir dans les départements. La régionalisation a également éloigné les lieux de rendez-vous pour les différents élus. Cependant, selon moi, la mutualisation des connaissances est une bonne chose. Pour que la Chambre puisse se rapprocher des agriculteurs, il faudrait remettre du conseil gratuit mais cela demanderait bien évidemment une restructuration budgétaire importante. Aujourd’hui, en effet, la Chambre doit vendre du conseil pour ne pas être en déficit.