« Contre des fermes qui s’agrandissent »

Dans le cadre des élections, les membres de la Confédération paysanne mènent des actions de porte-à-porte dans les fermes du département. Ils organisent aussi un fest-noz de campagne ce vendredi.

Les producteurs montrent l'affiche du fest-noz - Illustration « Contre des fermes qui s’agrandissent »
Samuel Dugas et Aurélien Leray, 1er et 2e sur la liste Confédération paysanne 35 avec l’affiche présentant le fest-noz. | © Paysan Breton

« Nous refusons de voir les fermes bretonnes s’agrandir encore », déclarent Samuel Dugas et Aurélien Leray, 1er et 2e sur la liste « chefs d’exploitation et assimilés » de la Confédération paysanne d’Ille-et-Vilaine aux élections pour la Chambre d’agriculture. Selon le dernier recensement, le nombre d’exploitations agricoles bretonnes est passé de 34 400 en 2010 à 26 300 en 2020. « La chute est encore plus importante qu’au plan national. » L’administration à notre service, pas notre police « Nous ne devons pas céder à la résignation. Même avec 5 000 fermes de 320 ha en Bretagne, nous ne serons jamais concurrentiels face à des méga-fermes roumaines, néo-zélandaises ou américaines, sans normes sociales et environnementales », a continué Samuel Dugas lors du point presse organisé le 13 janvier à Bais sur son exploitation. « Des moyens pour encadrer les sur-marges » « Si nous remportons les élections, nous pèserons de tout notre poids pour protéger notre agriculture en dénonçant tous les accords de libre-échange. Nous exigerons la mise en place d’un système de prix-plancher et d’un encadrement martial des marges. La loi Égalim doit être respectée. Les moyens de l’État doivent être orientés dans ce sens, l’Administration doit être à notre service et pas notre police », soulignent les deux agriculteurs. Ils précisent que « la Chambre sera un lieu de dialogue entre tous les acteurs de l’alimentation. » En lien avec les collectivités, la restauration à domicile, les GMS…, « nous souhaitons organiser des filières alimentaires locales de grande ampleur. » « Le dialogue sera aussi renforcé avec les chasseurs pour la régulation des sangliers, espèce aujourd’hui classée nuisible. L’accroissement des moyens pour les chasseurs, l’extension des périodes de chasse, le recours à des louvetiers, les pièges, la restructuration du paysage sont des pistes. » Transition et soutiens…

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