Sur 10 ans, les effectifs bretons de vaches allaitantes ont chuté de 20 %, passant de 117 000 à 93 900. La Blonde d’Aquitaine, mais aussi la Charolaise et la Limousine, les 3 races majoritaires, enregistrent une baisse liée à la chute du nombre d’exploitations, ces dernières conservant en moyenne un nombre de vaches constant sur 5 ans. Manque de production « Quel est l’avenir de nos races à viande en Bretagne ? », se demandent les éleveurs réunis lors de l’assemblée générale de l’Association Blonde d’Aquitaine de Bretagne. « La France est reconnue pour ses races de qualité, il faut les préserver », lance un des participants. Aujourd’hui, le problème est davantage le manque de production que le prix payé aux éleveurs. « L’augmenter pourrait écarter des consommateurs, attentifs à leur pouvoir d’achat, qui font des arbitrages… » Pour faire face à la demande, les abatteurs s’orientent vers le cheptel laitier, avec ou sans croisement, et souhaiteraient que les éleveurs engraissent davantage les mâles. Mais les marchés porteurs des broutards bien conformés vers l’export n’incitent pas forcément la France à les garder. Autre problématique, « l’installation en viande bovine, très compliquée. Il faut attendre 3 à 4 ans avant d’être rémunéré », souligne Guillaume Barré, président de l’association. « Nous avons des atouts à faire valoir mais il faut donner de la visibilité aux jeunes en impliquant les banques, les écoles, les entreprises de l’aval, trouver des solutions pour le financement… » Pour parler ensemble de l’avenir de la filière régionale, l’association va organiser en fin d’année un événement réunissant tous les acteurs. « Une journée qui se veut dynamique et riche en échanges. » Par ailleurs, une sortie est prévue autour de la vente aux enchères de génisses (27 mars), organisée par Blonde Pays d’Oc au domaine de…

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