« Nous voulons remettre les paysans au cœur de la Chambre d’agriculture avec l’objectif de maintenir le nombre actuel d’éleveurs en Bretagne », démarre Vincent Lambert pour la Coordination rurale 22. « La jeunesse, c’est l’avenir. Nous revenons ainsi avec une liste rajeunie représentant l’ensemble des productions du département. » L’aviculteur veut défendre « un prix pas des primes » car « les primes ont apporté la baisse des prix ».

Remettre la main sur les volumes

La CR estime que l’agriculture française « la meilleure et la plus stricte au monde » ne doit pas être « bradée » dans des accords internationaux. « Il est temps aussi d’arrêter l’accumulation de normes pour nous laisser produire ce que le consommateur attend. Pourquoi nous demander d’élever un poulet d’élite très cher si les gens se tournent vers la viande bon marché d’Ukraine ou du Brésil produite sans normes ? » Catherine Le Floc’h, horticultrice à Plélo, rappelle aussi que le « consommer Français » est une priorité à défendre y compris pour les productions végétales.

Pour Francis Prigent, le problème de fond concerne la production non plus encadrée par les agriculteurs mais par les industriels. « La ferme France est en panne ? Les éleveurs doivent remettre la main sur la gestion des volumes dans chaque filière pour tenir les prix. Prendre la responsabilité de produire moins par moments s’il le faut. Les transformateurs ne voient que leurs intérêts : payer au minimum les producteurs. »

Toma Dagorn

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