« C’est important d’aller voter ». Marie-André Luherne, présidente de la FDSEA, s’adressait à une quinzaine d’agriculteurs réunis chez Béatrice et Dominique Balac, mardi dernier. « Vous ne vous en rendez pas forcément compte, mais quand, par exemple, la profession souhaite une dérogation sur les dates d’épandages, le préfet se renseigne auprès des élus de la Chambre d’agriculture sur la pertinence d’une modification ; élus qui viennent du syndicat majoritaire et qui défendent leur vision de l’agriculture… ». Nous savons où aller chercher les compétences Injonctions contradictoires Le projet de la FDSEA repose sur trois axes essentiels, à commencer par la simplification administrative. « Les contraintes que l’on nous met à la production sont insupportables », estime l’un des agriculteurs présents, faisant référence à des injonctions concernant la gestion de l’eau sur son exploitation (pose de buses sur un ruisseau pour accéder aux pâturages, conditionné à la remise en état de l’ancien lit de rivière). « Sinon, on me demande de passer mes vaches par la route… ». Le syndicat se bat pour la liberté d’entreprendre, limitée par de trop nombreux freins réglementaires. La rémunération est le second volet du programme, « via les lois Égalim, la structuration des filières et l’indication de l’origine des produits », reprend Marie-Andrée Luherne. « La démarche autour du Manger Français émane de nos rangs, en Bretagne. Elle a été reprise dans de nombreuses régions. Nos structures syndicales sont une force. Quand un adhérent se mobilise pour une cause juste, il peut compter sur l’appui de la FDSEA. Nous savons où aller chercher les compétences ». Le dynamisme et l’innovation sont un troisième axe du projet. « Nous voulons redonner de la fierté aux agriculteurs et proposer des formations adaptées aux besoins ». Sérénité chez Lactalis L’un des agriculteurs présents s’étonne de la sérénité…
« Des contraintes à la production insupportables »
La FDSEA met les bouchées doubles en rencontrant les agriculteurs sur le terrain. Échanges à bâtons rompus sur une ferme de Saint-Dolay.