Des maïs 2024 à risque mycotoxines

L’Observatoire des mycotoxines, structure multi-partenariale (nutrition animale, conseil) met en garde sur la contamination des maïs.

Le front d'attaque d'un silo d'ensilage de maïs - Illustration Des maïs 2024 à risque mycotoxines
© Toma Dagorn - journal Paysan Breton

Les résultats (377 analyses) de l’Observatoire des mycotoxines sur l’ensilage de maïs 2024 révèlent une prévalence plus élevée sur l’ensemble des régions et des mycotoxines différentes par rapport à 2023. L’année 2024 (semis tardifs, climat frais et humide, manque d’ensoleillement) a engendré des récoltes tardives et la présence d’insectes foreurs, pyrales notamment, a été constatée sur une grande partie du territoire. « Le cumul des facteurs de risque sur l’ensemble du cycle de végétation a dégradé l’état sanitaire des plantes en favorisant le développement de Fusarium graminearum, champignon responsable de la production de déoxynivalénol (Don) et zéaralénone (Zéa) », rapportent les représentants de la structure. Contamination inédite en Zéa « Depuis 2018, c’est la première année où la prévalence en Zéa est si élevée, avec plus de la moitié des élevages au-dessus du seuil à risque contre un tiers habituellement. » Cette mycotoxine, retrouvée généralement sur un large quart Nord-Ouest, est cette fois présente sur toute la France. Le Don est également en hausse avec une pression plus forte dans l’Est. Par contre, 80 % des élevages sont sous le seuil à risque pour le nivalénol (Niv), Hauts-de-France et Bretagne étant un peu plus impactés. Enfin la majorité des échantillons sont polycontaminés. « Au-delà du danger de chaque mycotoxine prise individuellement, il existe une synergie qui démultiplie le risque de toxicité lorsqu’elles sont présentes simultanément. » Face à cette pression bien réelle en 2024, les spécialistes recommandent des analyses de recherche de mycotoxines, au moins sur les trois prépondérantes en maïs (Don, Niv, Zéa) dès l’ouverture des silos. « Attention, les récoltes encore plus tardives – maïs épi ou maïs grain humide et sec – sont des sources potentielles supplémentaires de contamination. » Sur le site de l’Observatoire, l’outil gratuit MycoRisk aide à évaluer le niveau de risque de contamination…

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