Dossier technique

L’automotrice rationalise la distribution

Gaec Ker Koad à Guipel (35) - Pour rationaliser, optimiser et simplifier l'alimentation des vaches, génisses et veaux, les associés ont investi dans une mélangeuse automotrice d'occasion. Elle contribue à l’objectif de production élevé par vache.

Alexis Robert devant la mélangeuse dans le couloir d'alimentation avec les vaches - Illustration L’automotrice rationalise la distribution
La mélangeuse automotrice d’occasion a été acquise l’été dernier. « C’est un matériel fiable et simple d’utilisation », souligne Alexis Robert. | © Paysan Breton

Alexis Robert, 30 ans, s’est installé avec son père Christophe le 1er janvier 2022. Aujourd’hui, le cheptel compte 65 vaches laitières. Pour la distribution de l’alimentation, les associés utilisaient une désileuse portée de 2 m3. Un système simple mais chronophage. « Nous la dételions constamment. Le correcteur devait être ajouté à la pelle », relate Alexis Robert qui regarde de près le critère EBE à l’heure.

Juste à monter et descendre avec l’automotrice

« Pour gagner en temps de travail et précision de ration, nous avons réfléchi à différentes options. Un bol pailleur d’occasion pouvait nous permettre d’alimenter et pailler, pour un coût avoisinant 30 000 – 40 000 €. Mais comme les animaux, les silos et le stockage des autres ingrédients sont répartis dans différents bâtiments, les manipulations restaient nombreuses. »

Matériel d’occasion avec garantie

L’idée d’une automotrice, déjà testée sur l’élevage, en individuel et en Cuma, est revenue. « En juillet dernier, nous avons acquis une mélangeuse automotrice d’occasion (RMH VS 121, 120 ch) offrant un volume de 12 m3. Elle avait travaillé 3 500 heures. Nous l’avons achetée 73 000 € HT dans une concession Claas, avec garantie. C’est un matériel fiable et simple d’utilisation. Je peux facilement être remplacé. Avoir une automotrice permet aussi de soulager les tracteurs. »

Comprenant des ensilages de maïs et d’herbe, du correcteur, du minéral et du sel, la ration des vaches est élaborée et distribuée chaque matin. « Un jour sur 2 en alternance, je réalise une ration pour les génisses ou pour le lot en préparation vêlage. Le fait d’avoir une mélangeuse permet de faire ingérer de la paille à ce lot de femelles qui reçoit aussi du maïs, du correcteur, un minéral spécial taries et du chlorure de magnésium. » L’astreinte ‘alimentation’ demande aujourd’hui 40 minutes environ par jour.

Un mash pour les veaux de 0 à 8 mois

Pour les veaux, un mash est réalisé tous les 15 jours contenant de la paille, du maïs grain broyé, de la mélasse et du correcteur. « Ils reçoivent cette même ration de 0 à 8 mois, à volonté. Cela simplifie le travail et réduit leur stress. » La mélangeuse permet d’optimiser l’alimentation grâce à la pesée. « En parallèle, j’ai récemment fait appel à un nutritionniste. »

Le Gaec vient d’installer un robot Lely A5 mis en service mi-décembre. Une fosse a été installée à l’arrière pour faciliter l’accès aux mamelles des vaches. « Je n’aimais pas traire et notre salle de traite devenait vétuste, demandant 4 heures de travail minimum par jour. Lors de mes stages et apprentissage, j’avais travaillé en robot. Un système qui permet notamment de ne pas avoir à se lever tôt le week-end. »

Intervenir à une personne

« De l’aliment VL et du correcteur sont apportés au robot au cas par cas. Notre Dac est désormais à vendre. » À 28 – 29 kg auparavant, la production par VL a grimpé à 35 kg. Prochainement, un robot repousse-fourrage viendra améliorer encore la performance et le confort des éleveurs. Depuis un an, plusieurs gros travaux ont été effectués sur l’exploitation : construction d’un hangar photovoltaïque, aménagement de niches à veaux à l’extérieur et d’une aire paillée pour les vêlages et la fin de tarissement.

« Un bureau va bientôt être installé à la place de l’ancienne salle de traite. Je projette aussi de réaliser derrière le robot une aire pour séparer les vaches à problèmes et les primipares en début de lactation. » Pour Alexis Robert, avoir du plaisir au travail est primordial et favorisera le recrutement d’un salarié à l’avenir.

Agnès Cussonneau

Les génisses vont aller pâturer

Le Gaec Ker Koad dispose d’une SAU de 115 ha avec environ 35 ha de blé, 5 ha de colza, 35 à 40 ha de maïs ensilage, le reste de la surface étant en herbe (pâturage et fauche). Les vaches laitières pâturent sur une dizaine d’hectares facilement accessibles. « Nous projetons de sortir les génisses confirmées pleines au pâturage sur un îlot de 6 ha. Elles réintégreront le lot de préparation au vêlage en bâtiment 2 à 3 semaines avant la mise bas », précise Alexis Robert. L’âge du premier vêlage est actuellement de 28 – 29 mois. « Notre objectif est de le réduire à 24 mois. Pour progresser, je participe cette année à un intergroupe Ceta 35 sur la thématique de l’élevage des génisses. Sinon, je participe à un groupe lait Ceta. »


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