Armé de son pénétromètre et de sa bêche, Patrice Le Callonnec pénètre dans sa parcelle de méteil avec le sourire. Associé avec sa femme Claudine et ses deux enfants Valentin et Émilien, le Morbihannais est un fervent défenseur de l’agriculture de conservation des sols depuis 25 ans. La ferme est quant à elle en bio depuis 1968. « J’ai semé ce méteil en octobre dernier derrière une prairie », annonce l’éleveur. « Il est composé d’avoine, de trèfle, de vesce et de pois. » L’outil de prédilection de l’exploitation est une bêche roulante Compil, utilisée en août pour casser la prairie. Le méteil a été implanté en direct avec un Pronto de chez Horsch. Après un ensilage et un nouveau passage de bêche roulante, un maïs sera implanté au printemps prochain. « Ce méteil ramène de l’azote dans le système, protège mes sols en hiver et me permet de faire 3 cultures sur deux campagnes », explique-t-il. La gestion agronomique se fait à la parcelle Les lombrics travaillent non-stop Avant d’implanter ses cultures, l’agriculteur vérifie systématiquement le tassement de ses parcelles avec son pénétromètre. Si besoin, un passage de fissurateur est effectué. « Dans nos systèmes de polyculture-élevage, il est parfois nécessaire de décompacter », précise Patrice Le Callonnec. « Mais la plupart du temps, je laisse agir les vers de terre, qui travaillent 24 h/24 et ne demandent ni salaire, ni MSA. Ici, la gestion agronomique se fait à la parcelle. » L’herbe est quant à elle valorisée « sous toutes ses coutures ». Les vaches peuvent sortir longtemps en raison des nombreux chemins d’accès et du caractère drainant des terres. Les paddocks des laitières sont menés en pâturage tournant dynamique tandis que ceux des génisses sont gérés au fil avant et fil arrière tous les 3 jours. Faire…
« Les vers de terre ne demandent ni salaire, ni MSA »
Dans le cadre des journées techniques organisées chaque année par Olitys, le Gaec Bio Yvel, à Mauron, a présenté son système basé sur l’autonomie et le respect du vivant.