Maladies du blé : rester vigilant! 

18 quintaux par hectare. Ce chiffre correspond à la nuisibilité moyenne des maladies du blé mesurée dans les essais variétaux Eureden entre 2008 et 2024. Mais cela cache une grande variabilité selon les années

Septoriose mal contrôlée dans une parcelle de blé - Illustration Maladies du blé : rester vigilant! 
Septoriose mal contrôlée dans une parcelle de blé

En 2024, la perte de rendement en l’absence de fongicides est montée à 24 q/ha avec des écarts plus ou moins élevés selon les variétés (de 15 à 35 q ha de nuisibilité). Malgré l’amélioration de la génétique par rapport à certaines maladies comme la septoriose ou la rouille jaune, le climat très pluvieux de la dernière campagne a favorisé le développement des champignons pathogènes.

En 2024, la perte de rendement en l’absence de fongicides est montée à 24 q/ha avec des écarts plus ou moins élevés selon les variétés (de 15 à 35 q/ha de nuisibilité).

Des symptômes de septoriose étaient bien visibles sur les différents étages foliaires dans les situations de semis précoces, variétés sensibles, fongicides mal positionnés…

Comment gérer efficacement les maladies en 2025 ?

Le risque de contournement est toujours possible mais il faut continuer à miser sur le choix variétal qui reste la première arme. Il est important de rappeler que les variétés les plus sensibles sont éliminées après 2 années d’observation dans le réseau d’essais Eureden.

Des baisses d’efficacité de fongicides ont pu être observées sur le terrain en 2024. Ces échecs s’expliquent par la forte présence de souches de septoriose très résistantes aux triazoles et de souches de plus en plus résistantes aux SDHI.

Pour 2025, il est donc nécessaire de réorienter le choix des programmes vers des stratégies sans triazoles. Si une intervention précoce est envisagée (T1), les solutions de biocontrôle comme Aquicine Duo ou Pygmalion ont montré de belles efficacités sur septoriose en 2024, supérieures à celles des triazoles dans certaines parcelles.

Pour limiter la progression de la maladie sur la dernière feuille, l’utilisation de la fenpicoxamide est fortement recommandée. À ce jour, il n’existe pas de souches de septoriose résistantes aux produits de biocontrôle ni à la fenpicoxamide, maintenant ainsi leur pleine efficacité.

En 2024, le pôle Agronomie d’Eureden a testé différentes solutions pour gérer les maladies sur blé. Cet essai met en évidence la nouvelle hiérarchie des molécules utilisables à DFE qui permet de maîtriser 80 % de la nuisibilité totale. Sur blé, la fenpicoxamide (pack Jessico Star ou Quench) devient la nouvelle référence pour contrôler la septoriose (+25 à +29 q/ha par rapport au témoin sans fongicides).

Le positionnement du principal fongicide à Dernière feuille étalée reste d’actualité. Un décalage de plus ou moins huit jours par rapport à ce stade clé peut faire perdre 3 à 5 q par hectare. L’utilisation d’outils d’aide à la décision comme Xarvio Field Manager ou du service Xarvio Healthy Fields permet de mieux positionner les fongicides et d’optimiser l’enveloppe économique en fonction des données agronomiques et de la météo.

Le pôle agronomie et développement / Eureden

Tableau de la moyenne pluriannuelle de la nuisibilité des maladies des céréales
Graphique des résultats des essais septoriose

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