Agriculteur à Scrignac dans le Finistère, Gérard Madec est victime d’un accident de travail en 2010. Immobilisé et forcé d’arrêter son activité pendant un an, il développe un trouble bipolaire, en plus de ses séquelles physiques. « Au début, mon médecin traitent assimilait ça à une dépression passagère, mais c’était beaucoup plus grave que ça », raconte l’éleveur. « J’ai parcouru les hôpitaux pour soigner cette maladie peu connue et tabou. »
Bien s’encadrer
Gérard Madec s’est tourné vers les services sociaux de la MSA pour obtenir de l’aide pendant cette épreuve. « J’avais l’entière gestion de l’exploitation et c’était très compliqué de gérer l’administratif pendant mes périodes d’hospitalisation qui pouvait durer jusqu’à 3 semaines. » L’agriculteur a également pu bénéficier d’un aménagement de son poste de travail. Ne pouvant plus assurer la traite, le troupeau laitier est remplacé par un troupeau allaitant en 2017.
À partir du moment où son état s’est amélioré, Gérard Madec décide de s’engager à la MSA dans le but de témoigner sur son parcours et de briser les tabous sur le mal-être en agriculture. Comme il le dit lui-même, parler de son expérience est pour lui une thérapie.Afin d’aller plus loin, il a également suivi une formation pour devenir sentinelle MSA, dont le rôle est de repérer, d’écouter et d’orienter les personnes en difficulté psychologique.