Quatre robots de traite et maintien du pâturage

Le départ d’un salarié et d’un associé ont conduit Frédéric Goachet et Yohann Gourmelon à revoir leur système de traite, avec l’objectif de réduire le temps d’astreinte tout en conservant le pâturage.

traite robotisée - Illustration Quatre robots de traite et maintien du pâturage
Les éleveurs apprécient les stalles aérées.

La salle de traite en 2 x 20 postes simple équipement a vécu. Depuis plus d’un an, 4 robots sont à l’œuvre au Gaec de Lescoat, à la pointe du Finistère Nord. « Nous avons gagné un mi-temps en astreinte », assurent les deux associés du Gaec. « Depuis la mise en route, nous avons divisé par deux le temps dédié à la traite et à la gestion des animaux. C’est un confort de travail pour nous, sans remettre en cause le pâturage ni faire de concession sur la qualité du lait ». Les 190 vaches en lactation, sont traites 2,7 fois par jour, en moyenne. « Nous apprécions la stalle aérée. Les vaches ont rapidement pris l’habitude. L’auge ajustable permet de s’adapter au mieux aux animaux ; les vaches y sont à l’aise et la stalle reste propre ». Cette année, elles sont sorties, grâce à la porte de tri, de la mi-février à début novembre sur les 36 hectares accessibles. Les associés cherchent encore la meilleure formule pour faire pâturer leurs animaux.

Nous avons gagné un mi-temps en astreinte

À l’avenir, les vaches sortiront peut-être ensemble seulement quelques heures dans la journée pour consommer un maximum de fourrage avant de rentrer à l’étable. Une conduite en deux lots est également envisageable compte tenu de la configuration de l’étable (deux robots de chaque côté du couloir central d’alimentation), avec une sortie plus importante pour le lot le plus avancé en gestation. Quoi qu’il en soit, ils tiennent au pâturage qui, complété par un affouragement en vert pendant l’hiver (colza fourrager), permet, selon eux, d’abaisser le coût alimentaire d’une dizaine d’euros aux mille litres produits, en moyenne sur l’année. « Cette économie permet d’amortir le 4e robot », assurent-ils.

8 kg de maïs en période de pâturage

La conduite alimentaire est sensiblement la même qu’avant la robotisation. La ration semi-complète, distribuée à la mélangeuse, est équilibrée à 25 kg, avec une complémentation au robot (15 kg de MS de maïs, 1,5 kg d’ensilage d’herbe, 2 kg de colza fourrager, concentrés, minéraux, en ration d’hiver). L’affouragement en vert est effectué grâce à une Tarup et une remorque distributrice. En période de pâturage, les vaches conservent un minimum de 8 kg de MS de maïs ensilage. Les logettes sont réparties de part et d’autre du couloir d’alimentation : 120 places d’un côté, 84 de l’autre. La ration était distribuée de manière égale de chaque côté de la table d’alimentation. « Dans la partie à 120 logettes, le fourrage était entièrement consommé pendant la nuit ce qui n’était pas le cas de l’autre côté. Nous avons visionné la consommation pendant 72 heures grâce à une caméra fournie par Innoval. Nous nous sommes aperçus que même si les vaches ont un accès libre aux deux parties, elles ont tendance à rester du même côté. Certaines étaient donc limitées en consommation. Depuis, nous répartissons la ration des deux côtés en fonction du nombre de logettes ». Le Gaec est équipé d’un repousse fourrage et d’un automoteur pour le brossage et le paillage des logettes (farine de paille). Le raclage des aires d’exercice est automatisé.

Bernard Laurent

Deux éleveurs
Yohann Gourmelon et Frédéric Goachet

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