Studieux, l’un des élèves de la MFR de Montauban-de-Bretagne s’approche du tracteur. Avant de monter dans la cabine, il dresse une liste des points de vérification sous l’œil attentif d’un policier. « Les pneus sont bien vissés et bien gonflés, les rétroviseurs ne sont pas sales, il n’y a pas de fuite sous le tracteur et les feux sont en bon état. » Une fois derrière le volant, il vérifie la présence de la carte grise, du gilet jaune, règle les rétroviseurs et le volant, et allume le gyrophare. Avant de démarrer l’engin, le clic de la ceinture de sécurité retentit. L’exercice consiste ensuite à déplacer une balle d’enrubannage d’un point A à un point B en toute sécurité. À l’issue de la manipulation, l’élève se voit décerner une note sur 30. Un deuxième atelier consiste à effectuer une marche arrière avec un tracteur attelé à une presse. L’autre moitié de la journée, les élèves assistent en salle à une séance interactive, similaire à l’épreuve du permis B.Des accidents faciles à éviter« La grosse majorité des points se gagnent avant même de démarrer le tracteur », explique l’un des CRS encadrant la journée. « Souvent, ces jeunes ont l’habitude de conduire des engins mais sont bourrés de mauvaises habitudes. Par exemple, l’oubli de la ceinture de sécurité ou la descente de la cabine en marche avant ne pardonnent pas lors de l’examen. » En effet, d’après la MSA, 40 % des accidents de travail dans les fermes seraient liés à une descente du tracteur dans le mauvais sens. Concernant la ceinture, si les accidents d’engins agricoles sont moins nombreux, ils restent 4 fois plus mortels qu’avec une voiture. L’opération « 10 de conduite » a été créée en 1972 par Groupama en partenariat avec la Police nationale, Claas et TotalEnergies.Alexis…

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