Toujours dans l’optique de répondre à des demandes de terrain, Jean-Lou Kerboas, concepteur de machines agricoles basé à Mespaul (29), a amélioré un outil de travail du sol destiné aux producteurs de tomates biologiques sous abri. La première mouture de cette fraise testée l’année dernière était capable de travailler le sol des planches ainsi que les allées entre les poteaux de la structure, grâce à un bras amovible. Cette invention répondait à un besoin de réduction de la pénibilité, car un motoculteur était utilisé pour travailler la terre entre les poteaux de la serre ; une opération qui prenait du temps et qui était parfois dangereuse, souvent pénible. Depuis, le mécanicien a préféré décliner son invention sous la forme de 2 machines distinctes : l’une pour les planches, l’autre spécifiquement pour le passage entre les poteaux. « C’est beaucoup plus simple à passer, le gain de temps est énorme. J’ai également ajouté des roues de bineuse pour éviter le tangage et pour être toujours à la même profondeur », explique le concepteur.
De 1 semaine à 2 jours
Chez Yves Kerbiriou, producteur de tomate et de fraise de Plouénan (29), les 2 nouvelles machines font l’unanimité. « Sur 2 ha, et en comptant tout le travail du sol, y compris entre poteaux, une personne y passait une semaine. Il nous faut désormais seulement 2 jours ». Aussi, en matière de modifications, la fraise utilisée entre les poteaux se calque sur le principe d’une épareuse : elle translate horizontalement pour se positionner idéalement dans le rang.
Fanch Paranthoën