Dans ses récentes perspectives à l’horizon 2035, la Commission européenne prévoit une croissance globale plus lente de la productivité dans les pays de l’UE. Et l’eau sera certainement un des facteurs de risque majeur pouvant affecter la productivité agricole à moyen terme.La consommation à des fins alimentaires de grandes cultures devrait être relativement stable, par contre leur utilisation dans l’alimentation animale et les biocarburants devrait diminuer. Pour les céréales ce sont donc les exportations qui devraient être le principal moteur de croissance. Côté oléagineux et protéagineux, l’UE restera un importateur net même si le volume des importations recule en raison de l’augmentation de la production nationale et de la baisse de la demande intérieure.Entre contraintes croissantes, évolution des habitudes alimentaires et amélioration de la productivité (utilisation plus efficace des aliments grâce à la génétique animale et à des systèmes mieux ciblés), le secteur de l’élevage devrait connaître une baisse de la production de viande porcine et bovine et une diminution du cheptel laitier. En cause : le passage vers une alimentation humaine avec plus de protéines végétales et moins de protéines animales, la propagation des maladies animales, les conflits géopolitiques et les conséquences de « certains accords de libre-échange », admet la Commission européenne. Les opportunités de croissance des exportations de l’UE devraient principalement profiter au secteur de la volaille.Enfin, la question de la main-d’œuvre agricole sera un enjeu majeur des années à venir, estime Bruxelles.Agrapresse…
Une agriculture européenne sous contraintes
Manque d’eau, limitations de l’utilisation d’intrants, tensions sur la main-d’œuvre, concurrence des pays tiers, ralentissement de la consommation... Le secteur agricole de l’UE va faire face dans la prochaine décennie à de nombreux défis.