Dans la famille des sorghos, 2 espèces se distinguent : les sorghum bicolor et les sorghum drumondii. Le premier donne une espèce végétale exclusivement fourrage, le second peut être ensilé ou récolté en grain. À cela s’ajoute dans le critère de choix la fertilité de la panicule, qui se manifeste de 3 manières : soit cette panicule est fertile, il y a donc présence de grains et l’amidon se situe entre 5 et 30 %, soit la panicule est stérile, l’amidon est présent sous forme de traces (< à 5 %). Il y aura également moins de poids au sommet de la plante. Dans le dernier cas, la panicule est absente, il n’y a pas d’amidon, le sorgho reste à un stade végétatif et sa teneur en MS à la récolte est faible. On peut aussi compter sur le caractère BMR, également nommé nervure centrale brune, qui améliore la digestibilité par une présence plus faible de lignine.Avantage au sorgho en cycle longMickael Venot, ingénieur agronome chez Arvalis, pose en préambule d’une réunion technique au lycée La Touche de Ploërmel (56) les chiffres de l’offre climatique bretonne. « Sur une période de 5 ans, la somme de température de la région est inférieure à 1 600 °C (base 6-35 °C), du 10 mai au 30 septembre. Cette offre est donc limite à insuffisante ». En revanche si l’année permet d’allonger le cycle de la culture de 15 à 30 jours, cette production de fourrage s’avère intéressante, « comme ce fut le cas en 2022, année sèche avec une arrière-saison favorable ». Des perspectives sont donc ouvertes à l’ouest de la région, le sorgho peut venir remplacer une culture de maïs quand le potentiel de ce dernier est faible, c’est-à-dire en dessous de 11 t MS/ha : dans des essais conduits entre…
Une alternative à la production de fourrage
Il existe une grande diversité de sorghos, capables de produire du fourrage à condition que les sommes de température soient au rendez-vous ou que la récolte soit décalée de 15 à 30 jours par rapport à un maïs.