Une installation sur des roulettes

Après 3 années de salariat sur la ferme familiale, Kilian Boleis s’est installé début 2024. Il a suivi un module de formation à la gestion pour gérer une ferme de 150 hectares et 800 000 litres de référence laitière.

Un éleveur de vaches - Illustration Une installation sur des roulettes
Kilian Boleis, s’est installé il y a 
un an, sur la ferme familiale.

« Une remise à niveau en gestion me paraissait indispensable avant de prendre les rênes de l’exploitation », indique Kilian Boleis, titulaire d’un bac pro, suivi au lycée La Touche, à Ploërmel. Marges brutes, EBE, comptes d’associés, bilan…, toutes les notions de gestion ont été revues lors d’une formation de plusieurs jours, dispensés par la Chambre d’agriculture. « La formation comprend des journées en présentiel, des cours en ligne et une visio en fin de parcours ». Une étape essentielle, selon le jeune éleveur qui travaillait depuis 3 ans comme salarié sur la ferme familiale, dirigée par sa mère. Depuis le début de l’année, les rôles se sont inversés : Kilian est chef d’exploitation, Sophie est salariée. L’évolution de l’exploitation est minime : 75 000 litres de plus à produire, sans foncier supplémentaire.

Installation éventuelle d’un frère

Au niveau technique, le système n’a pas évolué. Les laitières pâturent aux beaux jours, « même si la gestion de l’herbe devient compliquée compte tenu des aléas climatiques. J’aime bien les voir sortir mais j’avoue que c’est de moins en moins pour des raisons alimentaires ». La ration mélangée est distribuée à l’auge toute l’année, complétée au Dac. Un même bâtiment, en longueur, abrite tous les animaux, avec une aire paillée pour les laitières. La traite, en système 2 x 14 simple équipement, effectuée par Sophie, dure 1,25 heure matin et soir (hors lavage). Kilian réalise les travaux de culture, à l’exception des récoltes et des semis de maïs. Le matériel, présent à son installation, est en propriété. « J’ai simplement acheté un déchaumeur », précise-t-il. L’un de ses deux frères, actuellement en BTS Acse, pourrait, à moyen terme, le rejoindre sur la ferme. « En attendant, ils m’aident le week-end. Le plus jeune a un contrat Tesa (titre emploi service agricole), qui encadre l’embauche de saisonniers. Si aucun d’entre eux ne s’installe, je robotiserai la traite et je délèguerai tous les travaux de culture à l’ETA. Ma mère a encore une dizaine d’années avant la retraite ; embaucher un salarié, ce n’est pas évident… », assure le jeune père, remplacé récemment, pendant son congé paternité, par un salarié du Sérémor.

Projet photovoltaïque

L’ancien mordu de concours, du temps de parents, a levé le pied, tout en continuant à sélectionner son troupeau sur la production et les membres en particulier. « La préparation des animaux prend trop de temps. Plus tard peut-être… ». Dans l’immédiat, il projette de construire un hangar de sto-ckage de fourrages, avec panneaux photovoltaïques en toiture et prévoit d’aménager un auvent sur les niches à veaux. Des projets qui ne bouleverseront pas un système de production qui a fait ses preuves.

Bernard Laurent


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