La Confédération paysanne du Finistère dénonce « la conditionnalité des 15 heures d’activité hebdomadaire pour les paysans et paysannes allocataires du RSA », peut-on lire dans un communiqué de presse.
Depuis le 1er mars 2024, le Finistère, ainsi que 30 autres départements, est concerné par la deuxième phase de l’expérimentation « Accompagnement rénové des allocataires du RSA ». Ce dispositif implique pour les allocataires de réaliser 15 à 20 heures d’activité par semaine, « sous peine de sanctions – suspension, suppression (partielle ou totale) de l’allocation. Ce conditionnement deviendra obligatoire pour tous les bénéficiaires en France, à compter de janvier 2025 ».
Lors d’un rendez-vous avec le Conseil départemental du Finistère, en octobre dernier, la Confédération paysanne du Finistère a alerté « les représentants du Conseil départemental sur la pression mise par le nouveau dispositif du RSA conditionné à 15 heures d’activité hebdomadaire. Les représentants ont assuré qu’ils fourniraient la ligne politique de prise en charge des dossiers d’agriculteurs. Nous sommes toujours dans l’attente de leur courrier ».
Le recours au RSA « peut être une conséquence systémique de la mauvaise répartition de la Pac, liée à la surface. De fait, le recours à la prime d’activité, souvent complétée par un RSA partiel, est parfois pour un agriculteur la seule façon de pallier l’injustice de la Pac ou à l’inertie de l’État pour accompagner les productions subissant tempêtes et maladies ». Le syndicat demande au Conseil départemental du Finistère « qu’il considère et respecte le travail agricole en tant que travail humain essentiel, que les agriculteurs soient exonérés du dispositif » RSA conditionné « et qu’il joue son rôle d’accompagnement social des personnes, de façon humaine ».