Ludovic Le Forestier s’est installé il y a 5 ans en reprenant l’exploitation porcine familiale à Lantic (22). « J’ai conservé l’effectif de 200 truies en système naisseur-engraisseur sur la filière Label rouge avec la Cooperl. J’ai une conduite en 7 bandes de 24 truies avec un sevrage à 28 jours. J’utilise le blé, le maïs et l’orge cultivés sur l’exploitation pour fabriquer 55 % de l’aliment consommé sur l’élevage », indique l’éleveur.
Deux salles de 24 places
Ludovic Le Forestier vient d’achever la construction d’une maternité et verraterie liberté. « J’ai une salle de 60 places de verraterie pour accueillir 2 bandes. J’ai construit 2 salles de 24 places de maternité. Il y a du terrain autour du bâtiment pour lui permettre d’être évolutif. Cela m’offre la possibilité d’agrandir la maternité ou la verraterie voire de créer une partie gestante. »
Après plusieurs visites chez des éleveurs équipés de cases bien-être, il a arrêté son choix sur la case ascenseur Nooyen la plus grande du marché qui fait 2,8 m sur 2,8 m. « Je voulais ce système ascenseur qui permet d’avoir moins de porcelets écrasés, ce qui génère moins de stress pour l’éleveur et les salariés. »
Deux ambiances dans la salle
Un cooling a été installé en pignon du bâtiment pour refroidir l’air entrant qui est diffusé dans les salles par un plafond perforé. « La ventilation se fait en dépression avec un pompage dans la masse en maternité et un pompage sous caillebotis en verraterie. L’objectif en maternité est d’avoir 2 ambiances : une pour la truie avec une température de 21 à 22 °C, la mettant en bonnes conditions de confort pour produire plus de lait ; les porcelets ont leur zone de confort dans le nid qui mesure 1,4 m sur 0,8 m où la température est maintenue à 28 °C à l’aide d’une plaque chauffante », décrit Jean-François Petit, technicien bâtiment à la Cooperl.
L’eau chaude qui circule dans les plaques chauffantes est générée par une pompe à chaleur basse température. Le système de chauffage est complété par une lampe Solar Impact infrarouge positionnée à l’arrière de la truie au moment de la mise bas. Un treuil permet de relever toute la ligne de lampes 3 à 4 jours après la mise-bas ce qui évite de la manutention. Ludovic Le Forestier a investi 600 000 € dans la construction de ce bâtiment neuf. « Nous avons réalisé tout le montage du sol et du matériel d’élevage ce qui a permis d’économiser environ 60 000 €. »
Nicolas Goualan
Un système simple et fonctionnel pour l’alimentation des truies
L’alimentation des truies se fait avec doseur à sec. « Je voulais un doseur manuel car c’est un système simple et fonctionnel, accessible à tout le monde que ce soit pour la salariée ou l’apprenti. » La hauteur des murs de la salle est à 2,8 m (contre 2,6 m plus couramment) apportant du volume et du confort pour l’éleveur. Cela offre aussi la possibilité de passer en alimentation automatisée avec transfert pneumatique si l’éleveur le souhaite dans les années à venir.