La pression des entrepreneurs, y compris les agriculteurs, et la volonté de stimuler l’innovation et la compétitivité face aux États-Unis et à la Chine poussent la Commission européenne à envisager une réduction drastique des réglementations. C’est pourquoi, le 29 janvier dernier, la Commission a promis une baisse significative des réglementations sur les engagements environnementaux. On parle d’un assouplissement du Green Deal, voire d’un renoncement au règlement Reach, socle de la politique européenne sur les substances chimiques. Mais à quel point ces choix sont-ils pertinents à long terme ?
Les États-Unis, en négligeant les réglementations contraignantes en matière d’environnement et de climat, semblent privilégier une approche de court terme. L’Europe, doit-elle suivre cette voie ? La question est complexe et les enjeux sont immenses.
La Commission européenne doit choisir
Un assouplissement des régulations pourrait en effet offrir un répit bienvenu aux entreprises, leur permettant de se concentrer sur l’innovation et la croissance. Cependant, cela pourrait compromettre les efforts de l’Europe en matière de durabilité et de protection de l’environnement.
À l’inverse, maintenir des réglementations strictes pourrait renforcer la position de l’Europe en tant que leader mondial dans la lutte contre le changement climatique. Cela pourrait également encourager les entreprises, y compris l’agriculture, à innover dans des technologies vertes, créant ainsi de nouvelles opportunités économiques face à une économie traditionnelle en fin de cycle.
Bousculée par le contexte économique et géopolitique, la Commission européenne doit choisir. Choisir entre la nécessité de soutenir l’économie ou l’impératif de protéger notre planète. Le défi est de taille, mais l’Europe a toujours su faire preuve de vision et de leadership.
