Dossier technique

« Je veux être coacteur et cofinanceur »

L’agrivoltaïsme doit permettre de diversifier les productions et les sources de revenus sur l’exploitation d’Élie Billau, éleveur de Charolaises à Tréban (Allier), installé hors cadre familial depuis 17 ans. Témoignage recueilli lors du Sommet de l’Élevage à Cournon.

Des moutons dans un champ avec des panneaux solaires - Illustration « Je veux être coacteur et cofinanceur »
Pour l'éleveur, le projet doit assurer une alternative de revenus autre que l’élevage, tout en assurant au final la pérennité de 2 structures agricoles, avec l'élevage ovin adjacent. | © snapshotfreddy - stock.adobe.com

Quelles étaient vos motivations pour vous lancer dans un projet agrivoltaïque depuis 3 ans ? Tout est parti d’un constat sur ma ferme. Lors des sécheresses récurrentes de 2015 à 2020, je dois affourager le troupeau de plus en plus, quasiment 8 à 9 mois sur 12. L’herbe n’est valorisable que du 15 avril au 15 juillet. Les charges augmentent, face à un outil de production qui évolue peu et qui reste à rembourser. Je recherchais des solutions et des alternatives autres que l’élevage pour assurer la pérennité de ma ferme. Et transmettre l’outil de production dans quelques années. Je m’intéressais déjà à l’énergie renouvelable – j’ai investi dans du photovolaïque sur les bâtiments d’élevage – et j’ai été sensibilisé sur l’agrivolaïsme au Sommet lors d’une visite en 2021, avec l’arrivée de nouveaux stands sur ce thème qui m’ont permis de rencontrer énergéticiens et développeurs. Mais mon idée dès le départ est d’être coacteur et cofinanceur du projet ! Comment trouver le bon accompagnement ? Les partenaires n’étaient pas forcément réceptifs à mes exigences. Je ne voulais pas être seulement un ‘perceveur’ de loyer et un simple spectateur. Au début, j’entendais parler de loyer par hectare. Cela peut paraître alléchant, mais cela ne correspondait pas à mes attentes. Ce qui a permis de sélectionner les développeurs sur ce critère non négociable à mes yeux. J’ai fini par en trouver un via la société Maïa Énergie avec laquelle nous avons depuis appris à nous connaître, nous écouter, et découvert nos valeurs en commun. Au départ, on ne se connaît pas. Tout est à construire. Il faut établir une relation de respect réciproque et mutuel, pour que chacun se sente et reste à sa place. Il faut définir et écrire les valeurs et les objectifs de chacun pour ne pas avoir de…

Cet article est réservé
aux abonnés numériques

Je me connecte

Already a member? Connectez-vous ici

Fermer l'écran superposé de recherche

Rechercher un article