Jusqu’en 2022, Stéphanie et Vincent Delentaigne utilisaient un bol mélangeur Trioliet de 14 m3 pour distribuer la ration des vaches laitières. Mais en raison d’une augmentation du nombre de bêtes, le matériel n’était plus adapté. « Au moment de l’installation de Stéphanie en 2019, nous avions 72 vaches », explique l’éleveur. « Nous sommes passés à 110 animaux en 2022 et à 130 aujourd’hui. De plus, en 2022, nous avions du maïs très sec, ce qui augmentait le volume distribué. Le bol débordait souvent et les vis se sont vite usées. » Après avoir étudié les matériels disponibles, les associés jettent leur dévolu sur un nouveau bol Trioliet de 20 m3 équipé d’un boîtier de pesée compatible Bluetooth. En parallèle, ils s’équipent avec le logiciel de gestion de ration Tap Feed, commercialisé par Topcon.
connecté en Bluetooth au système de pesée
« Selon les jours de la semaine, c’est soit mon apprenti, soit moi qui soignons les vaches », lance Vincent Delentaigne. « Avec l’ancien bol, nous utilisions une fiche ration que nous laissions dans le tracteur et que je mettais à jour tous les 2 ou 3 mois. Il fallait additionner chaque aliment de tête, et la précision n’était pas optimale. »
Les rations en temps réel
Aujourd’hui, toutes les rations sont gérées informatiquement via le portail Tap Feed. « J’ai la main sur tous mes ingrédients et leur composition, sur mes prémélanges et sur mes quatre rations. » À chaque modification, les données sont automatiquement transférées du logiciel à l’application Smartphone du même nom. Enfin, au moment du chargement, le téléphone de l’éleveur sert de terminal et affiche la quantité exacte des différents ingrédients à incorporer dans le bol. « Il est connecté en Bluetooth au système de pesée », indique l’éleveur. « Je peux donc voir en temps réel la progression du poids de chaque aliment. » Pendant la distribution, l’application indique la quantité de fourrage restant dans la mélangeuse.
Un système vite amorti
« Avec une précision au kilo, la ration est désormais mieux respectée », affirme Vincent Delentaigne. « Avec l’économie d’ingrédients que cela engendre, l’abonnement annuel de 300 € est vite amorti. » De plus, la gestion des refus est facilitée. « Quand il y a trop de refus, mon premier réflexe est de diminuer légèrement l’effectif des animaux dans le logiciel pour distribuer moins d’aliment. Si cela persiste, je vérifie la matière sèche de ma ration. »
Alexis Jamet
Peser les minéraux à la main
Si la précision à 1 kg permet à Vincent Delentaigne d’optimiser ses rations, elle est cependant trop élevée pour les aliments comme les minéraux. « Les poids sont souvent inférieurs à 1 kg, donc je les pèse au préalable à la main », lance l’éleveur. « De plus, les liquides sont exprimés en kilo et non en litres. »