« Les 272 producteurs concernés par les ruptures de contrat ont tous une solution de collecte pour l’avenir. En quatre mois, c’est une réussite », se félicite Yohann Serreau. Une vingtaine de laiteries sont prêtes à collecter le lait des producteurs. Les échanges sont en cours pour que chaque exploitation et chaque laiterie puissent établir de nouvelles relations commerciales. Dans certains cas, les solutions sont fragiles : « Quand les éleveurs n’ont qu’une seule proposition de collecte… Nous travaillons toujours pour identifier d’autres solutions. Heureusement, plus de 90 % ont le choix ». Les producteurs bio font partie des plus fragiles ; « Peu de laiteries en veulent et la solution proposée est souvent en conventionnel ». Pour tous, la concrétisation auprès des éleveurs est à finaliser. Un point d’étape sera fait avant l’été pour faire le bilan des avancées du plan d’action en cours. Préjudice économique Lactalis a rejeté la demande de l’Unell d’engager une discussion collective concernant l’indemnisation des préjudices subis par les éleveurs. « En changeant de laiterie, ils peuvent être dans l’obligation d’acheter un tank à lait, de prendre des parts sociales en coopérative, d’investir pour respecter un cahier des charges spécifique à leur nouvelle laiterie. Cela peut vite monter à quelques dizaines de milliers d’euros ». L’organisation de producteurs s’interroge sur la stratégie de Lactalis : « En rompant certains contrats, veulent-ils travailler leur mix produit ou tout simplement réaliser des gains de compétitivité sur la collecte en délaissant certaines zones géographiques ? ». 121 producteurs sont dans le sud des Pays de la Loire et 151 sur la zone Est, les deux régions impactées. Bernard Laurent…

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